Les chênaies sont généralement gérées pour produire du bois. Si on axe leur gestion vers un objectif de conservation, on a tendance à les abandonner et les laisser devenir plus sauvage. L’étude s’est intéressé à une situation où la moitié d’une chênaie continuait d’être gérée pour la production de bois et l’autre était abandonnée, pour y étudier l’effet de l’un et de l’autre sur la biodiversité.
Les chercheurs ont étudié ces deux orientations en s’intéressant en particulier aux lichens, champignons et coléoptères et à leur « réactions » vis-à-vis de l’ouverture de la canopée, de la présence de bois mort et des conditions d’accueil des arbres.
Cette étude permet de mettre en évidence qu’il est intéressant de maintenir des trouées dans la canopée, tout autant que de maintenir des bois sénescents, habitats privilégiés des taxons cités précédemment. Une gestion plus systémique, combinant ces deux dimensions (économique et environnementale) remplit au mieux les conditions favorables à la biodiversité.
Horák J., PavlícekJ., Kout J., Halda J. P. (2018). Winners and losers in the wilderness: response of biodiversity to the abandonment of ancient forest pastures. Biodiversity and Conservation, Vol. 27, Issue 11. Doi : 10.1007/s10531-018-1585-z.