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La revue de presse mensuelle et gratuite sur la forêt et la nature

On sait que la capacité de croissance des arbres est affectée par le déficit en eau et les espèces forestières réagissent différemment à ce déficit. Alors que les espèces sensibles à la sécheresse risquent de perdre leur habitat à cause des changements climatiques, les espèces plus tolérantes à la sécheresse, telles que les chênes, peuvent bénéficier du changement climatique grâce à une force concurrentielle accrue.

Une étude scientifique menée dans la Saxe en Allemagne a étudié les réponses d’adaptabilité au stress hydrique du chêne sessile sur six différents sites secs. Divers paramètres ont été suivis sur les graines, plantules et racines : la longueur de la tige, la longueur des racines, le diamètre du collet et les performances de la biomasse sèche aérienne et souterraine.

D’après les résultats, les chênes ont présenté des taux de croissance différents à chaque stade de développement, de la graine jusqu’à la formation de la plantule. Les six sites ont été classés en fonction de la taille des graines et du développement des plantules avant et après le traitement de la sécheresse. Les résultats indiquent que les plantes n’ont pas maintenu ces classements : les graines les plus lourdes n’ont pas nécessairement produit les plantules les plus hautes, les graines les plus petites n’ont pas produit les plantules les plus petites. En conclusion, il s’avère que le développement des semis ne dépend pas du poids des graines. Les plantules ont montré des réponses relativement tolérantes à la sécheresse. Le chêne sessile pourrait donc être indiqué pour les activités sylvicoles dans les zones affectées par la sécheresse.

L’emballage bois prend diverses formes, de la palette au tonneau en passant par l’emballage des denrées alimentaires. Il transporte, protège et parfois même bonifie le produit qu’il contient. Dans ce dossier, divers professionnels et industriels présentent les perspectives dans ce secteur en pleine mutation.

En effet, la prise de conscience des enjeux de transition écologique et l’évolution des normes légales a impulsé une révolution de l’emballage en faveur des biomatériaux. Cette révolution est boostée par les attentes des consommateurs, les potentiels bénéfices en termes d’image pour les sociétés, les changements de législation et la volonté des dirigeants.

Selon le Pôle Emballage Bois, consortium regroupant les trois organisations françaises du secteur de l’emballage bois, la France se révèle être le premier pays européen de production d’emballages en bois. Le secteur, sans compter la tonnellerie, pèse 1,5 milliard d’euros annuels de chiffre d’affaires, avec une augmentation annuelle de 2,6 % entre 2015 et 2021. Cela concerne trois essences principales : le pin, le peuplier et l’épicéa. En ce qui concerne la tonnellerie, en France, elle représenterait un chiffre d’affaires annuel de 490 millions d’euros. Les essences utilisées sont quasi exclusivement les chênes (sessile, rouvre et pédonculé).

C’est au niveau alimentaire que le bois prend sa revanche, là où le plastique avait presque fait oublier que le bois est apte au contact alimentaire sans risque pour la santé. Le secteur se prépare à l’adaptation de la réglementation européenne sur les matériaux destinés à entrer en contact avec des denrées alimentaires, notamment sur les migrations chimiques, microbiologiques et organoleptiques entre contenant et contenu. Or, même si le bois fait déjà partie des 17 matériaux autorisés au contact alimentaire, les essences de bois autorisées en France se base sur un arrêté de 1945 et ne sont plus le reflet des connaissances scientifiques actuelles.

Grâce à un programme de recherche, les scientifiques ont ainsi prouvé les qualités du bois en tant qu’emballage de denrées alimentaires. Le programme de recherche visait à confirmer l’aptitude du matériau bois au contact des aliments. Les premiers résultats sont plus que favorables et parfois meilleurs qu’avec le polystyrène. L’emballage bois a décidément un bel avenir devant lui.

Les bénéfices pour la santé mentale des contacts quotidiens (vue ou écoute) avec les oiseaux sont jusqu’ici peu connus. La plupart des études s’appuyaient généralement sur des enquêtes rétrospectives peu fiables. La présente étude a été réalisée à l’aide d’une application pour smartphone, “Urban mind”, en vue d’évaluer l’impact de la vue ou de l’écoute quotidiennes d’oiseaux sur le bien-être mental de 1292 participants en contexte réel.

Les résultats sont clairs : les rencontres quotidiennes avec des oiseaux améliorent durablement et de façon significative le bien-être mental, non seulement des personnes en bonne santé mentale, mais aussi des personnes atteintes de dépression.

Ces résultats devraient influencer à la fois les politiques de protection de l’environnement et de la biodiversité et celles liées à la santé mentale, par exemple via l’adoption de mesures spécifiques visant à préserver l’avifaune et à renforcer le contact de celle-ci avec les citoyens vivant en zone urbaine.

Les amateurs de vin savent qu’on peut régulièrement lire sur l’étiquette des bouteilles la mention « vieilli en fût de chêne ». En réalité, cette inscription est relativement vague au vu des nombreux facteurs intervenant dans la fabrication et le vieillissement du fameux breuvage.

L’arôme du vin est notamment influencé par le type de raisin, les levures utilisées, les conditions de vinification et les composés chimiques naturels du bois utilisé pour le tonneau. Ainsi, les tanins sont présents non seulement dans le bois de la barrique, mais également sur la vigne et dans la peau du raisin lui-même. À partir d’un même cépage, c’est tout l’art du vigneron que de jouer sur les tanins du vin et du bois pour créer des boissons aux goûts très variés. L’essence, la qualité du bois et l’usure des fûts influencent à leur tour l’intensité de ces tanins. La chauffe du bois pendant la fabrication des barriques entre également en jeu : plus elle est forte, plus le caractère boisé du vin sera marqué. Enfin, pendant le long vieillissement en fût, des échanges ont lieu entre le vin et l’air extérieur à travers le bois, ajoutant encore certaines saveurs subtiles au breuvage.

La question se pose depuis longtemps : comment maintenir et régénérer dans le sous-étage les essences qui demandent beaucoup de lumière ? Une étude suisse a observé et modélisé des peuplements de hêtre en mélange avec de l’érable sycomore. L’objectif était d’identifier des valeurs « seuil » de surface terrière au-delà desquelles les essences les moins adaptées à l’ombrage (l’érable sycomore dans le cas présent) souffraient au point de ralentir leur croissance, voire mourir.

Sans surprise, il a été identifié que les différences de stations et l’historique des peuplements sont des éléments primordiaux à observer et comprendre pour fixer les mesures de gestion actuelles et futures.

Afin de permettre aux essences moins concurrentielles en sous-étage de s’installer et croître, le maintien de surfaces terrières moyennes précises est essentiel. Dans cette étude, selon les essences et les caractéristiques des sites expérimentaux, une fourchette de 21 à 25 m2/ha a été trouvée comme équilibre pour le mélange hêtre et érable sycomore en couvert continu.

Fin 2021, les communes de Vresse-sur-Semois et Bièvre ont fait certifier leurs forêts sous la norme FSC. Après un premier audit principal, des audits de suivi annuels permettent d’assurer la  validité de la certification accordée.

Pour Bièvre et Vresse-sur-Semois, les premiers audits de suivi ont été menés en octobre 2022 en présence des agents du DNF, gestionnaires de ces forêts. FSC Belgique a suivi ces audits et propose un rapportage.

Afin de s’assurer du respect de la norme FSC, l’audit de suivi porte sur une série de points. Ici, ce sont  les itinéraires sylvicoles, la dynamique des peuplements ou encore les mesures prises face à la crise du scolyte, la prise en compte des éléments de valeur à conserver et  les aspects de sécurité qui ont été examinés.

Fin 2022, l’Office économique wallon du bois a par ailleurs lancé un appel à candidature visant la mise en place d’une certification de groupe pour les forêts publiques ouvertes aux deux systèmes de certification forestière présents en Wallonie

Dans les années ‘80, Tony Rinaudo, missionnaire australien, plante des arbres dans une région désertique du Niger. Il se rend compte que cela ne fonctionne pas. La plupart des arbres plantés meurent. En examinant un massif de buissons, Tony Rinaudo observe un arbre indigène, potentiellement précieux. « À ce moment-là, tout a changé », dit-il, « même un désert apparent recèle de graines, de souches d’arbres qui peuvent être encouragées et nourries – un coffre à trésor qui attend d’être libéré ». Il n’était pas nécessaire de planter des arbres, ils étaient déjà là.

Tony Rinaudo a alors changé de stratégie. Il a accompagné les agriculteurs locaux à favoriser la régénération naturelle. Une réussite : 200 millions d’arbres sur plus de sept millions d’hectares au Niger, à raison de 60 arbres par hectare. Le tout sans aucune plantation.  Les bénéfices qui en découlent sont nombreux : les arbres captent l’eau, améliorent la fertilité des sols, stimulent le rendement des cultures et offrent des ressources supplémentaires, notamment en bois de chauffage.

L’idée maîtresse de Tony Rinaudo est que les souches, les racines ou les graines d’arbres existent toujours dans les sols de la plupart des terres dégradées de la région du Sahel, en Afrique, et dans les zones arides du monde entier, et qu’elles n’attendent que le bon type de changement dans les pratiques foncières pour permettre aux arbres de pousser.

En mars 2019, l’ONU a déclaré le début d’une « décennie de la restauration des écosystèmes » pour encourager des techniques comme la régénération naturelle au Niger. La Banque mondiale, qui a longtemps été favorable aux grands projets de plantation d’arbres, commence ainsi à se tourner vers des efforts de restauration des terres basés sur la régénération naturelle.

Alors que les travaux de cartographie LiDAR des forêts françaises sont encore en cours, l’IGN commence déjà la recherche et le développement d’outils s’appuyant sur ces données. Pour ce faire, l’institut ouvre des appels à projets afin d’épauler des start-ups lauréates dans leurs projets liés à la cartographie et la géolocalisation.

Ainsi Arbonaut, au travers du projet SaniLidar, visera à utiliser les données cartographiques de l’IGN en les couplant à des données sur l’état sanitaire des peuplements forestiers. Tandis que le projet EcoTeka de Natural Solutions tentera de produire une base de données collaboratives regroupant des inventaires des arbres et de la végétation en ville ou en forêt à des images satellites ou aériennes.

Ces deux projets ainsi que d’autres ayant déjà bénéficié de cet accompagnement de l’IGN laissent présager une arrivée relativement rapide de puissants outils au service de la gestion forestière.

Créées à l’initiative de la filière bois wallonne, les Fibres d’or mettent à l’honneur des entreprises ou des professionnels qui ont apporté une contribution significative à l’essor du bois en Wallonie.

Tous les deux ans, au cours d’une cérémonie organisée en marge des traditionnelles Rencontres Filière Bois, ces récompenses sont décernées dans quatre catégories :
• Innovation procédé
• Innovation produit
• Jeune entrepreneur
• Formation

Toute entreprise peut déposer un ou plusieurs dossiers dans chaque catégorie.
Les dossiers de candidature seront à remettre au plus tard pour le 19/02/2023 à minuit.

Informations complémentaires sur fibresdor.be