La revue Forêt de France propose un dossier spécial « mélèzes ». Après avoir dressé le portrait des trois mélèzes, plusieurs recherches sont évoquées.
En Hautes-Alpes, un programme d’assistance à la régénération naturelle a été mis en place. Il semble que les mélèzes se régénèrent difficilement et de nombreux peuplements arrivent à maturité. Des trouées et mises à nu de la terre par placeaux de décapage sont créées. Il a été observé qu’en absence de décapage, les mélèzes ne sont pas favorisés.
À Briançon, l’INRAE étudie la réponse du mélèze face aux changements climatiques via la dendroécologie, c’est-à-dire la mise en relation des caractéristiques des cernes annuels avec les variations environnementales. Il semble que la croissance du mélèze augmente en haute altitude et diminue en basse altitude.
Plusieurs articles décrivent ensuite les différents pathogènes des mélèzes : Meria laricis, Phytophthora ramorum, fomes et armillaires.
Le dossier se termine par un article sur l’utilisation du bois et des produits secondaires. Le mélèze, qu’on appelle aussi « chêne de la montagne », a un bois imputrescible, résistant et durable. Son bois est très apprécié pour la construction, notamment extérieure. Il est par exemple utilisé pour la construction navale et a été choisi pour la construction des fondations de la ville de Venise. Il est également utilisé pour façonner des bardeaux (façade et toit). Il est par ailleurs apprécié pour son esthétique en menuiserie intérieure.
Pour ce qui est des produits secondaires, l’essence de térébenthine, l’huile essentielle extraite de la résine, est utilisée dans la fabrication industrielle de vernis et peinture et dans l’industrie pharmaceutique et cosmétique. Ces produits secondaires pourraient connaître un nouvel essor avec le développement de la chimie verte.