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La revue de presse mensuelle et gratuite sur la forêt et la nature

« Après « La vallée des loups » j’ai décidé de me lancer dans une nouvelle aventure aux côtés des loups sauvages. Le thème de ce nouveau film sera la dispersion des jeunes loups, la territorialité des grands prédateurs et l’équilibre du nombre d’individus composant une meute. Un équilibre non pas choisi par les humains mais par les loups eux-mêmes qui ne supportent pas d’être trop nombreux sur le territoire qu’ils ont choisi, à l’images des aigles et aussi des renards.  »
Envie de soutenir la production du film ? Participez au crowdfunding ouvert jusque fin novembre.
MC4 Productions

L’Université de Namur et Pro Silva Wallonie ont présenté une solution originale pour reboiser les parcelles forestières attaquées par le scolyte de l’épicéa, cet insecte qui ravage les pessières wallonnes actuellement. Ils proposent le reboisement des parcelles scolytées par semis de glands et de faînes récoltés au sol, à proximité d’une parcelle d’épicéas morts.
L’UNamur et Pro Silva Wallonie font appel à tous les amoureux de la nature : famille, mouvements de jeunes, écoles et autres associations sont invités à faire ce geste symbolique, gratuit et très concret pour la forêt. Une pelle de plage et un seau sont suffisant comme matériel.
Deux premières actions se dérouleront dans le Domaine d’Haugimont (UNamur) à Gesves les dimanches 11 et 25 novembre 2018 de 13h à 17h.
Communiqué de presse UNamur et Pro Silva Wallonie : « Le scolyte, le gland et la faîne », 06/11/18.

Les plantes communiquent entre elles via la production de composés chimiques libérés dans l’air ou dans le sol. On parle d’allélopathie. L’éventail des substances excrétées est très vaste. Certaines d’entre elles peuvent jouer un rôle protecteur ou offensif, au bénéfice de l’espèce qui la produit. Certaines espèces peuvent grâce à cela, s’imposer au cœur du tapis végétal. Ainsi, une espèce puissamment excrétrice peut rapidement en remplacer une autre. Et une espèce en place qui « sait se faire respecter » pourra ralentir le processus de succession, à grand renfort d’excrétions racinaires.
Certaines phytotoxines inhibent de précieux champignons qui s’associent aux racines des essences forestières, empêchant ainsi l’élaboration de mycorhizes. Par exemple, la bruyère produit des excrétions racinaires néfastes pour les champignons mycorhiziens de divers résineux, manifestant une faible croissance en présence de cette éricacée. Les substances chimiques peuvent rester plusieurs années dans le sol.
L’auteur conclut par cette phrase : « Nul doute que l’abondance, la vigueur, la réussite sylvicole d’une essence, soient sous la dépendance de mille données classiques (sol, climat, soins culturaux…), la mille et unième relevant du domaine de l’allélopathie. »
Boullard B. (2018). « Les arbres aussi transmettent des messages. ». La forêt privée n° 363.

Historiquement, le terme de perche apparait dans la gestion des taillis sous futaie sous la dénomination de « baliveau ». Le terme sera ensuite réutilisé dans de nombreux ouvrages sylvicoles et décliné différemment selon le traitement appliqué : perches, passage à la futaie, tige d’avenir, tige d’élite, tige supervitale, etc.
Dans chacun des traitements sylvicoles, la tige d’avenir (qui comprend les perches (entre 20 et 40 cm de circonférence) et les petits bois (entre 40 et 90 cm de circonférence)) revêt une importance déterminante pour valider le choix des itinéraires sylvicoles adoptés. Des précautions doivent cependant être prises lors de leur sélection et des travaux sylvicoles réalisés à leur profit. De nombreux guides et formations existent pour aiguiser l’œil dans le repérage des tiges d’avenir à l’instar des « perchoscopes », « clé de de qualification des perches », etc.
Les perches se façonnent pendant la phase de qualification (phase caractérisée par une forte concurrence latérale qualifiante et parfois par une éducation par le couvert) au cours de laquelle se déroule une période stratégique biologique de « croissance maximale annuelle en hauteur », de durée variable selon les essences.
La perche d’avenir possède des critères dendrométriques spécifiques :
Moyses F. (2018). Les perches (et les petits bois) feuillus d’avenir : d’excellents indicateurs de performance d’un itinéraire sylvicole. La forêt privée n°363.

Voici 40 ans, la pollution de l’air a causé de larges dépérissements dans les forêts d’Europe Centrale et à l’Est de l’Amérique du Nord. Plus récemment, des taux de mortalité élevés ont été attribués à l’augmentation des températures et aux sécheresses atmosphériques de plus en plus fréquentes.
Un facteur souvent négligé, mais qui contribue pourtant à ces dépérissements, est l’accumulation d’aérosols hygroscopiques au niveau des feuilles. Des essais récents montrent que l’accumulation d’aérosols peut créer une dégradation des feuilles, ce qui est considéré comme un facteur d’affaiblissement des arbres. En effet, les aérosols affaiblissent la structure des tissus des feuilles et par conséquent, la capacité de fermeture des stomates, ce qui contribue à réduire la tolérance des arbres à la sécheresse.
Des semis de pin sylvestre, de sapin pectiné et de chêne ont été placés dans des serres pendant 2 ans pour mesurer les effets des aérosols. Certains plants étaient soumis à l’air ambiant, d’autres étaient placés dans une atmosphère filtrée afin de soustraire presque la totalité des particules d’aérosols.
La filtration des aérosols permet de prévenir le développement de structures difformes observées au microscope, au niveau des feuilles. Les plants qui se développent dans un air filtré montrent un meilleur contrôle de la fermeture des stomates et donc une meilleure tolérance à la sécheresse. La dégradation des tissus des feuilles et la réduction de la tolérance à la sécheresse, pour les plants soumis à la pollution, suggère une cause commune. Toutes deux sont probablement liées à la diffusion d’aérosols au travers de la surface des feuilles, ce qui empêche leur bon fonctionnement. De cette façon, la pollution peut aggraver les impacts des sécheresses atmosphériques et fragiliser les forêts face aux dépérissements.
Burkhardt J., Zinsmeister D., Grantz D., Vidic S., Sutton M., Hunsche M., Pariyar S. (2018). Camouflaged as degraded wax: hygroscopic aerosols contribute to leaf dessication, tree mortality, and forest decline. Environmental Research Letters 13. DOI : 10.1088/1748-9326/aad346.

Les forêts doivent actuellement relever de nombreux défis, notamment en lien avec les changements climatiques rapides auxquels elles sont confrontées, mais aussi avec l’apparition sans précédent de dommages causés par les maladies et ravageurs. Pour combattre ces problèmes, il est souvent proposé d’introduire de nouvelles essences exotiques (autres que celles déjà connues) pour contribuer à la stratégie d’adaptation des forêts indigènes. Les justifications de cette politique sont multiples :
Ces arguments ont été examinés dans le contexte sylvicole de la Grande-Bretagne qui a connu un long historique dans l’introduction de nouvelles espèces. Sur base de cette expérience, les chercheurs concluent :
De plus, puisque la conservation de la biodiversité est également un objectif, il n’existe aucun avantage à l’introduction de nouvelles espèces :
Ennos R., Cottrell J., Hall J., O’Brien D. (2019). Is the introduction of novel exotic forest tree species a rational response to rapid environmental change? – A British perspective. Forest Ecology and Management 432. DOI : 10.1016/j.foreco.2018.10.018.

Les 25 000 km de cours d’eau wallons étaient jusqu’à présent encadrés par une loi datant de 1967, qui se focalisait sur l’écoulement des eaux. Un nouveau décret vient d’être adopté, il prend en compte le caractère multifonctionnel des cours d’eau, pour une gestion intégrée et écologique.
Au sein de ce nouveau décret, la faune et la flore des cours d’eau sont mieux considérées, tout comme les enjeux socio-économiques, socio-culturels (sport, tourisme) et la force hydraulique (production d’énergie et lutte contre l’érosion des sols). Un axe développé dans ce décret concerne également la continuité écologique, afin d’assurer la libre circulation des poissons.
La classification en trois catégories des cours d’eau reste d’application, mais c’est dorénavant le Gouvernement wallon qui décide du gestionnaire par catégorie ainsi que du classement d’un cours d’eau. Un atlas des cours d’eau non navigables est disponible sur le géoportail de la Wallonie.
Le décret concrétise la domanialité du lit mineur des cours d’eau non navigables classés, quel qu’en soit le propriétaire. Les gestionnaires pourront donc y accéder pour la tenue de travaux d’entretien et de restauration. Pour les propriétaires privés, les droits de riveraineté et de pêche sont maintenus.
Communiqué de presse – René Collin : Décret cours d’eau non navigables : une gestion durable, 04/10/18.

Les « Marches pour la forêt » ont rassemblé quelque 1200 forestiers et simples citoyens en forêt de Tronçais (Allier, France) le 25 octobre dernier. Plus de 200 étaient partis à pied, mi-septembre, de Mulhouse, Strasbourg, Valence et Perpignan, à l’initiative de huit syndicats de l’Office national des forêts (ONF).
Le message est double : dénoncer la privatisation de l’ONF et l’« industrialisation croissante » des forêts publiques. La forêt de Tronçais est connue pour son emblématique futaie Colbert et ses chênes tricentenaires, « symboles d’une gestion durable de la forêt ».
« Il est urgent de réagir. On est en train de faire sauter les digues qui protègent la forêt de l’industrialisation et de la malforestation. Aujourd’hui, on nous dit qu’on n’a pas de temps à perdre pour faire des plans durables de gestion de la ressource. On coupe, on coupe. (…) Pour la forêt, cela signifie des coupes rases, la replantation d’une seule essence, l’usage d’engrais et de pesticides, le labourage et la destruction de l’humus, etc., aboutissant à un appauvrissement des sols et une perte de la biodiversité », alerte un participant.
Les syndicats s’inquiètent également de la privatisation des activités de service public, avec une suppression de 1500 agents de l’ONF d’ici 5 ans. L’idée de privatisation est démentie par la direction de l’ONF.
« Ce n’est pas une usine à bois » : des forestiers manifestent dans l’Allier contre l’« industrialisation » de la forêt. Franceinfo avec AFP, 25/05/18.

Natagora et la LPO propose la première formation francophone en ligne consacrée à l’ornithologie en Europe : le Mooc ornitho. Il est basé d’une part sur une formation théorique en ligne composée de cours sous forme de vidéos, de quiz et d’exercices pour tester les acquis. Un résumé de chaque cours en format texte est disponible à tout moment. Des sorties de terrain sont proposées pour compléter la formation théorique. La formation est diplômante et accessible à tous.
Communiqué Natagora & LPO.

C’est en vogue pour un nombre croissant d’entreprises : utiliser la plantation d’arbres ou soutenir la restauration d’autres types d’habitats pour verdir leur image et compenser leur impact environnemental. Ça fait du bien au moral ! Et pourtant, à y regarder de plus près, ce ne sont pas les entreprises qui contribuent le plus au bon (ou mauvais) déroulement de ces actions. Aux premières loges, on trouve plutôt les communautés locales, chez qui ces restaurations ont lieu. Or, les projets des états ou des entreprises privées ne sont pas spécialement conçus dans l’intérêt des habitants locaux : ces derniers ne sont pas consultés au préalable et on ignore leur droit foncier traditionnel ou la manière dont ils gèrent leurs terres. Restaurer une forêt à l’autre bout du monde sans investir pour son entretien futur n’a pas de sens. De plus, le choix des espèces à replanter est primordial. Faire pousser une monoculture d’eucalyptus en lieu et place d’une riche forêt tropicale relève, ici aussi, du non-sens absolu. Ainsi, si ces compensations peuvent paraître judicieuses et écologiques de prime abord, le chemin à parcourir est en réalité, encore long.
Neimark B. Ces arbres qui cachent des forêts de « greenwashing ». The conversation, 28/10/18. Traduit de l’anglais par Nolwenn Jaumouillé.

Deux conclusions ressortent de la récente étude lancée par One Voice et Ipsos sur la perception de la chasse par les Français : nos voisins la rejettent massivement et votent pour une réforme radicale. Résumé en quelques chiffres :
Tétaz A. Les Français rejettent massivement la chasse. Ipsos, 11/10/18.

Le Festival International Nature Namur a révélé le palmarès 2018 des neuf catégories de photo exposées. Les photos gagnantes seront exposées le 19 novembre au Centre culturel de Libramont dans le cadre du festival Instinct Nature.
Communiqué Festival International Nature Namur.
Grand Prix : Martin STEENHAUT – Wolf Attack
Prix Autres animaux : Bruno SCHULTZ – Coco et la bonne étoile
Prix Flore : Cyrille MASSEYS – Le souffle des érythrones
Prix Homme et Nature : Eric GIBOT – Matricule
Prix Mammifères : Gérald SOLIGNY – À travers les pins
Prix Mini-série : Francis CAUET – Monologue amoureux
Prix Moins de 18 ans : Arnaud SPINEDI – Monsieur Blaireau
Prix Oiseaux : Alain ALZY – Petit gravelot dans une nuée de moucherons
Prix Paysage : Duncan MACARTHUR – Blues
Prix Wallonie sauvage : Philippe MOES – Genèse
Prix du Public : Samuel NUGUES – En plein vol
Coup de coeur du jury : Teddy BRACARD – Avis de tempête