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La revue de presse mensuelle et gratuite sur la forêt et la nature

Tous les deux ans, l’Office économique wallon du bois dresse, en chiffres et en schémas, un nouvel état des lieux socio-économique de la filière bois en Wallonie. Une initiative rassemblant toutes les informations provenant de sources publiques, d’études, d’organisations professionnelles sectorielles, d’organes de promotion, d’experts bois, etc. qui bénéficie du soutien du Gouvernement wallon.
L’Office vient également de publier son baromètre économique pour le 2e trimestre 2017. Le baromètre économique met ainsi en évidence une baisse des prix du frêne, probablement due aux nombreuses coupes sanitaires effectuées face à la chalarose. Concernant l’offre en grumes feuillues et le sciage de chêne, l’offre et la demande restent constantes. En revanche, les produits connexes en feuillus et en résineux ont quant à eux une tendance à la baisse, tant en termes de demande que de prix.
Office économique wallon du bois (2017). Panorabois, un aperçu détaillé de la filière bois wallonne ; Baromètre – trimestre 2/2017.

Les productions alimentaires et, en conséquence, la subsistance des populations humaines, dépendent fortement de la pollinisation. Néanmoins, les populations de pollinisateurs sont en déclin suite aux nombreuses pressions subies par l’environnement.
Après une prise de conscience internationale du rôle vital des pollinisateurs, reconnue lors de la 5e Conférence des parties (COP5), un plan d’action a été mis en place dont un volet ayant pour objectif d’évaluer les impacts socio-économiques du déclin des populations de pollinisateurs. Pour réaliser cette évaluation, la FAO a mis au point un outil qui permet de chiffrer l’impact monétaire des pollinisateurs sur la production agricole d’un pays.
La France a pu réaliser cet exercice au travers de l’Évaluation Française des Écosystèmes et des Services Écosystémiques (EFESE) qui a mis en avant la contribution des pollinisateurs sauvages et domestiques aux productions agricoles directement destinées à l’alimentation humaine. Les fourrages et autres cultures non consommées directement dans l’alimentation n’ont pas été pris en compte.
Il en ressort que la part de production végétale directement destinée à l’alimentation humaine et qui provient de l’action des insectes pollinisateurs représente en France entre 2,3 et 5,3 milliards d’euros. L’évaluation pointe également la grande vulnérabilité de certaines productions vis-à-vis du déclin des populations de pollinisateurs. Il existe cependant une grande disparité entre départements selon les espèces cultivées.
Bien que l’évaluation ne fournît qu’une approche restreinte de la valeur de pollinisation, les résultats mettent en avant la grande dépendance et le degré de vulnérabilité de la production agricole face au déclin des pollinisateurs.
Béyou W., Darses O., Puydarrieux P., Kervinio Y., Tallandier-Lespinasse S., Hubert S. (2016). Le service de pollinisation. Service de l’économie, de l’évaluation et de l’intégration du développement durable, 11/2016.

Les milieux humides tels qu’on les voit actuellement sont dotés d’une histoire passée qu’il convient de prendre en considération lorsque se pose la question de leur restauration. Quel point de référence choisir ? Plusieurs étangs, notamment, ont été créés par l’Homme pour le commerce du poisson ou résultent de l’abandon et du remplissage subséquent de marais dans lesquels on extrayait la tourbe.
Pour différentes causes économiques, démographiques ou politiques, les zones humides ont été asséchées ou détruites au cours de l’histoire, puis restaurées. Les marais, en particulier, sont très dynamiques et s’adaptent facilement aux changements sociaux. Il est aisé d’en modifier la finalité lorsqu’ils ne sont plus économiquement rentables.
Il est donc important de tenir compte de l’histoire socio-environnementale des milieux humides quand on pense à leur restauration. Il convient de s’inspirer des événements passés et de comprendre comment les hommes ont su tirer le meilleur de ces milieux à un moment où la nature était sujette à divers changements.
Derek J. M. (2017) Réparer la nature, est-ce bien raisonnable ? Restauration et réhabilitation des zones humides : enjeux, contextes et évaluation, 10/10/17.

Les prédateurs ont en théorie un impact sur la densité des tiques infectées par des agents pathogènes en abaissant notamment la densité des hôtes potentiels. Une étude menée aux Pays-Bas a analysé cet effet indirect possible des prédateurs en comparant les données de vingt parcelles forestières qui variaient selon l’abondance des prédateurs. Dans chaque parcelle, les chercheurs ont mesuré la densité de tiques (stade nymphe), la densité des nymphes infectées par un pathogène, la densité des rongeurs, le nombre de tiques sur les rongeurs et l’activité des prédateurs sur les rongeurs.
L’objectif de l’étude était d’analyser si la densité des rongeurs et le nombre de tiques sur les rongeurs étaient corrélés avec l’activité des prédateurs. Et comment la densité et la quantité de tiques sur les rongeurs influence la densité de tiques infectées par un agent pathogène.
Les résultats de l’étude montrent que le nombre de tiques sur les rongeurs a diminué avec l’activité de deux espèces prédatrices (renard et fouine). Les résultats de l’étude suggèrent que les prédateurs peuvent en effet abaisser le nombre de tiques sur les hôtes, ce qui implique que les changements dans l’abondance des prédateurs peuvent avoir des effets en cascade sur le risque de maladie transmise par les tiques.
Fonville M., Prins H-H-T., Sprong H., Van Wieren S-E. (2017) Cascading effects of predator activity on tick-borne disease risk. Proceedings of the Royal Society B, 19/07/2017.  DOI: 10.1098/rspb.2017.0453.

Les champignons sauvages sont parmi les produits forestiers non ligneux les plus appréciés au monde, et les activités de cueillette de champignons sont bien développées dans de nombreux pays. Des études récentes ont démontré des liens importants entre la gestion forestière et la productivité des champignons. De plus, il est prouvé que la gestion optimale de la forêt orientée vers la maximisation des revenus communs du bois et des champignons peut conduire à des bénéfices plus élevés que la gestion traditionnelle axée sur le bois, à condition que ce soit les propriétaires forestiers qui tirent profit des champignons produits dans leurs forêts.
Dans cet article, les chercheurs analysent la faisabilité de la mise en œuvre de paiements pour la récolte de champignons en Catalogne, au Nord-Est de l’Espagne, région dans laquelle la cueillette de champignons est une longue tradition et montre une popularité croissante ces dernières décennies.
Plusieurs sondages ont été menés et les résultats de l’étude montrent que globalement les cueilleurs de champignons soutiennent l’idée d’introduire des paiements pour la récolte de champignons. Sur la base des résultats des enquêtes, les chercheurs ont analysé également l’aspect de la conception des paiements pour la cueillette des champignons ainsi que les problèmes clés liés à leur mise en œuvre.
Prokofieva I., Gorriz-Mifsud E., Bonet J-A., Aragon J-M. (2016). Viability of introducing payments for the collection of wild forest mushrooms in Catalonia (North-East Spain). Small-scale Forestry. 17/08/2016

Cette recherche bibliographique avait pour but d’évaluer les impacts positifs et négatifs des castors sur la biodiversité, dans l’optique d’une réintroduction de l’espèce en Écosse.
Ces véritables « ingénieurs d’écosystèmes », par leurs travaux d’abattages et leur construction de barrages, augmentent l’hétérogénéité des habitats qu’ils fréquentent, ce qui a généralement un impact positif sur la biodiversité. Ainsi, la présence de castors dans un milieu engendre la création de nouvelles zones inondées, qui modifient la structure des rivières et la chimie de l’eau, et font mourir certains arbres sur pied. Plus tard, des marais peuvent également succéder aux retenues d’eau créées.
Autant de nouveaux habitats pour la faune et la flore. Par exemple, les barrages de castors accueilleraient une grande diversité d’invertébrés ce qui, en conséquence, est bénéfique aux espèces qui en dépendent, tels les amphibiens, les oiseaux ou les poissons. En revanche, les perturbations du milieu apportées par les castors peuvent aussi avoir des impacts négatifs. Elles peuvent diminuer l’étendue des forêts anciennes présentes le long des cours d’eau ou provoquer leur rajeunissement, surtout si la pression du gibier est forte, empêchant la bonne régénération des forêts. Les espèces dépendant de milieux lotiques (eaux courantes) peuvent aussi être impactées négativement par l’arrivée de castors.
Plusieurs facteurs sont donc à prendre en considération et un plan de gestion adapté est primordial en cas de réintroduction de l’espèce.
Stringer A. P., Gaywood M. J. (2016). The impacts of beavers Castor ssp. on biodiversity and the ecological basis for their reintroduction to Scotland, UK. Mammal Review 46. DOI:10.1111/mam.12068

C’est officiel, la forêt de Soignes fait désormais partie du patrimoine mondial de l’UNESCO. L’entièreté du massif n’a pas été sélectionnée, seules les réserves forestières intégrales ont été inscrites, ce qui est également le cas pour les 77 autres hêtraies choisies au sein de 12 pays d’Europe. L’objectif de cette désignation est de protéger la hêtraie, écosystème forestier dominant la quasi-totalité des forêts primaires du continent européen, fait unique au monde.
Bruxelles environnement (2017). La Forêt de Soignes inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, 11/07/2017.

Pour sa 23ème édition qui aura lieu du 13 au 22 octobre 2017, le Festival International Nature Namur (FINN) vous prépare une programmation exceptionnelle : les meilleurs films professionnels et amateurs, plus de 40 expos photos, de splendides soirées de galas, etc.
En voici un avant-goût avec la bande annonce (1’09’’) de ce film professionnel en compétition « Badlands : rude vie en terre rocheuse ».

WOOD INSPIRATIONS est une vitrine des produits et du savoir-faire des entrepreneurs, designers et artisans du bois en Wallonie. Cette vitrine se présente comme une médaille à 2 faces qui s’alimentent mutuellement : une vitrine digitale www.woodinspirations.be et une vitrine physique qui se traduit par des expositions itinérantes afin de permettre au grand public de  « toucher la matière ».

Le 6 juillet dernier, le Parc naturel des Sources, 11e Parc naturel de Wallonie, a vu le jour. Ce projet regroupe divers acteurs, tant publics que privés, soucieux de préserver le patrimoine bâti et naturel, partenariat unique en Wallonie. Maintenant, ce sont 380 000 hectares, soit un quart de la Wallonie, qui sont couverts par les parcs naturels.
Le Parc Naturel des Sources, le premier parc sous partenariat public privé en Wallonie. Le Soir, 14/07/2017.

La forêt mélangée de douglas et de hêtre est parfois considérée comme la forêt du futur dans le Nord de l’Europe de l’Ouest pour répondre, notamment, aux enjeux liés aux changements climatiques. Mais les effets de ce mélange sur les propriétés du sol, par rapport à des peuplements purs sont inconnue.
Cette étude a été menée à l’interface entre deux parcelles comportant des peuplements purs adjacents de douglas et de hêtres (seules zones où les peuplements étaient assez âgés pour satisfaire les besoins de l’étude). Elle avait pour objectif de déterminer les effets sur les propriétés des couches supérieures du sol.
Les stocks de carbone et d’azote ainsi que le pH du sol ont été étudiés. Globalement, les résultats montrent que les effets étaient principalement unilatéraux.
Il n’est pas établi que les présents résultats soient constants d’un site à l’autre ou selon les couches du sol.
Le manque d’effet synergique peut être attribué à une relative similarité de la qualité de la litière et de la mortalité racinaire qui empêche une différenciation et complémentarité des niches de ces deux espèces.
Dawud S. M., Vesterdal L. and Raulund-Rasmussen K. (2017). Mixed-Species Effects on Soil C and N Stocks, C/N Ratio and pH Using a Transboundary Approach in Adjacent Common Garden Douglas-Fir and Beech Stands. Forests 2017, 8. DOI:10.3390/f8040095