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La revue de presse mensuelle et gratuite sur la forêt et la nature

En observant la biomasse de 3 699 tiges de pin sylvestre, d’épicéa commun et de bouleau verruqueux répartis dans toute l’Europe depuis 1950, des chercheurs russes démontrent que ces espèces d’arbres présentent une réduction de la biomasse et de la densité du bois. 

Entre 1950 et 2020, la biomasse de 1 m³ de tige avec écorce a diminué en moyenne de 80 kg (-17 %) pour le pin sylvestre, de 105 kg (-22 %) pour l’épicéa et de 92 kg (-15 %) pour le bouleau. Les chercheurs lient ces observations aux changements climatiques, et notamment aux modifications chimiques de l’atmosphère ainsi que des régimes de températures et de précipitations.

 Ces observations ont potentiellement des impacts sur la sylviculture et l’industrie du bois. Une diminution de la densité du bois entraîne une baisse de sa rigidité et de sa résistance, et donc un impact négatif sur la production de matériaux de construction et de meubles. Idem pour le pouvoir calorifique et la valeur thermique du bois. Même si la diminution de la densité du bois est modérée, elle dépasse l’effet positif de l’accélération de la croissance des arbres, entraînant donc également une incertitude sur la comptabilisation du carbone forestier.

Les dernières mesures et analyses de l’Inventaire forestier national sont alarmantes : « L’état des lieux de la forêt française révèle un accroissement de 54 % de la mortalité sur la dernière décennie, malgré une superficie de forêts qui continue de progresser et une diversité des peuplements qui s’accroît. »

« Jusqu’alors, l’augmentation de CO2 boostait la croissance des arbres, les sécheresses, canicules et bioagresseurs font désormais sentir leur effet néfaste sur nos forêts ». Les essences les plus touchées sont le châtaignier, l’épicéa et le frêne. Les régions les plus touchées sont les régions Grand-Est et Bourgogne-Franche-Comté. Les moins impactées sont les régions du Sud.

« L’augmentation des mortalités est liée à la récurrence des épisodes secs et aux conditions climatiques défavorables aux arbres et propices aux insectes xylophages comme les scolytes. »

Une surface de la forêt en constante augmentation :

  • 1908 : 10 millions d’ha ; 19 % du territoire français
  • 1985 : 14,1 millions d’ha ; 25 % du territoire français
  • 2021 : 17,1 millions ; 31 % du territoire français (+21 % depuis 1985)

Des forêts de plus en plus diversifiées :

  • 2017 : 51 % de peuplements « monospécifiques » (1 essence représente plus de 75 % du couvert dans l’espace dominant)
  • 2022 : 47 % de peuplements « monospécifiques »
  • 2022 : 33 % de peuplements à deux essences
  • 2022 : 19 % de peuplements à plus de deux essences

Largement répandu en Europe, le sapin est une essence incontournable. Ses caractéristiques, pour certaines assez similaires à celles de l’épicéa, lui confèrent un rôle écologique et économique important. Pourtant, comme pour de nombreuses autres essences menacées par l’évolution du climat, son aire de répartition tend à diminuer. Mais est-il pour autant susceptible de disparaître ? C’est la question à laquelle tente de répondre cet article, en examinant la possibilité de prédire le potentiel de résistance du sapin grâce à l’analyse de ses origines génétiques et paléo-écologiques.

Connaître les provenances les plus susceptibles de résister aux changements climatiques pourrait permettre d’adapter nos futures stratégies sylvicoles et d’envisager des transferts de semences à condition, comme le conseillent justement les auteurs, que ceux-ci restent régionaux. Ce qui est certain, c’est que l’intérêt scientifique pour l’arbre de Noël grandit et promet de passionnants résultats.

La technologie s’invite de plus en plus en forêt pour trouver des systèmes facilitant la gestion forestière. Depuis déjà des années, les orthophotographies et autres données cartographiques permettent d’apprécier l’état des peuplements avant d’avoir à y entrer (par exemple, les proportions feuillues et résineuses, les trouées de scolyte, etc.).

Un groupe de recherche finlandais a ainsi croisé des données satellitaires avec celles de drones équipés de lasers pour estimer les volumes sur pied par essence de quelques peuplements.

Cette méthode s’adresse plutôt à des massifs d’une taille allant d’une dizaine au millier d’hectares, jugés petits en comparaison avec les inventaires habituels par avion allant du millier à la dizaine de milliers d’hectares. Actuellement, les erreurs d’échantillonnage restent encore très élevées (très sensibles aux éléments minoritaires) et des campagnes de mesures sur le terrain assez rigoureuses sont toujours nécessaires pour assurer des données fiables pour la gestion.

Le ministre Willy Borsu a reçu une lettre ouverte de quarante acteurs influents de la chasse dénonçant ses dérives et pratiques inacceptables, telles que le nourrissage du grand gibier, la surdensité de cerfs et le lâcher massif d’oiseaux de tir. L’avenir de la chasse devrait bientôt être abordé au Gouvernement wallon et ce groupe espère ainsi redorer le blason des chasseurs.

Pour eux, il est nécessaire de s’unir contre ce genre de pratiques pour faire diminuer la pression exercée par les « anti-chasse ». Ils plaident également pour l’instauration d’un dialogue entre les différents acteurs concernés par la politique cynégétique, avec un but unique d’équilibre faune-flore. Pour le moment, seul le Royal Saint-Hubert Club est pris en compte dans les discussions ministérielles.

L’action menée par ce groupe a été saluée par le collectif « Stop aux dérives de la chasse », qui plaide pour une réforme radicale de la pratique, notamment par l’arrêt total des nourrissages et lâchers de gibier.

Les écosystèmes forestiers dépendent de leur résilience, c’est-à-dire leur capacité à résister et à se remettre des perturbations naturelles et anthropiques. Mais comment évolue la résilience des forêts et quels impacts ont les changements climatiques sur cette dernière ?

La présente étude analyse l’évolution de la résilience des forêts sur la période 2000-2020 à l’aide d’indicateurs quantitatifs basés sur des images satellites.

Les résultats montrent que les forêts tropicales, arides et tempérées connaissent une baisse significative de leur résilience, probablement liée aux pénuries d’eau de plus en plus fréquentes et aux variations climatiques. En revanche, les forêts boréales voient en moyenne leur résilience augmenter (malgré des tendances locales divergentes), s’expliquant probablement par le réchauffement et la fertilisation en carbone pouvant compenser les effets négatifs des changements climatiques.

Statistiquement, une diminution de la résilience est liée à une chute brutale de la productivité primaire des forêts. Environ 23 % des forêts primaires ont déjà atteint le stade critique et leur niveau de résilience diminue.

Tous ces signaux confirment une diminution généralisée de la capacité des forêts à résister aux perturbations, dont il faut tenir compte dans les stratégies d’atténuation et d’adaptation aux changements climatiques.