Une équipe internationale de chercheurs s’est penchée sur une question fondamentale en écologie jusqu’ici non résolue : les petites zones contiennent-elles des réseaux écologiques plus simples que de plus grandes zones ? Leurs recherches, publiées dans la revue Nature Ecology and Evolution vient apporter un élément de réponse en démontrant que la complexité des réseaux écologiques augmente avec la superficie, et peuvent ainsi prédire avec précision les effets de la dégradation des habitats sur la survie des espèces.
En analysant les interactions inter-espèces de ces réseaux écologiques (prédation, compétition, facilitation ou symbiose), les chercheurs peuvent déterminer plus précisément les possibles effets d’une perte d’habitat sur une communauté écologique. Les relations réseau-superficie se manifestent parallèlement aux relations espèces-superficie. Le nombre de liens diminue plus rapidement que le nombre d’espèces lorsque la surface est perdue.
Les destructions d’habitat causées par l’homme causent donc non seulement une diminution des espèces, mais aussi une baisse d’interactions entre elles encore plus importante.