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Produire du bois d’oeuvre de robinier faux-acacia

Importé d’Amérique pour ses qualités physiques et sa durabilité, le robinier est tombé dans l’oubli à l’ère industrielle. Sa croissance rapide et les valorisations potentielles en bois d’œuvre lui permettent de retrouver une attention grandissante. Il préfère les sols légers, riches en humus, mais non calcaires. Si il doit être planté, il faut être attentif à sa sensibilité aux gelées et à la faune qui l’apprécie particulièrement.

Le robinier est traditionnellement géré en taillis simple avec des rotations de 20 à 40 ans pour la production de piquets et de bois de chauffage. Seuls les meilleurs peuplements sont capables de fournir du bois d’œuvre. Il est conseillé de réaliser une première éclaircie vers 10 ans, lorsque la hauteur totale dépasse les 10 mètres sur les meilleures stations. L’éclaircie doit favoriser les tiges avec les houppiers les mieux conformés (environ 300 tiges/ha). Il peut également être maintenu en futaie, soit à partir de rejet de souche, soit à partir de drageon.

Le robinier se prête très bien au mélange, notamment avec le chêne sessile, le charme, le bouleau ou encore l’érable sycomore. Il faut toutefois se méfier et bien gérer le mélange en limitant les apports de lumière pour empêcher l’envahissement du sous-bois par le robinier. Les coupes à blanc à proximité des peuplements de robinier sont également à éviter. En effet, en France, le Conservatoire botanique national du Muséum national d’histoire naturelle le classe comme essence exotique envahissante avérée.

Au niveau des utilisations, le bois de robinier présente des atouts : très dur, presque imputrescible et d’une très grande longévité. Il peut remplacer les bois exotiques pour de nombreux usages. Il est également utilisé en parfumerie et dans le secteur de la chimie.

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