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Le Wood Wide Web, moins net qu’il n’y paraît

Le Wood Wide Web désigne les réseaux souterrains de racines et de mycorhizes. De nombreuses publications s’intéressent et vulgarisent les rôles de ces réseaux dans l’alimentation des plus jeunes arbres ou encore dans la communication en cas d’attaques de ravageurs. Ces affirmations qui ont régulièrement été publiées dans différentes publications de vulgarisation sont fortement remises en question. Une étude publiée dans Nature Ecology & Evolution examine ces messages largement médiatisés.

La symbiose entre mycorhizes et racines n’est pas remise en question mais bien leurs autres supposées fonctions. Récemment, l’idée que ces réseaux aident les plus jeunes arbres à croître a été largement répandue. Cependant, les informations scientifiques à ce sujet sont encore très peu étayées et plusieurs facteurs confondants peuvent biaiser les résultats, ce qui mène à surestimer les bénéfices de ces réseaux.

L’idée selon laquelle les arbres, parfois d’essences différentes, communiquent entre eux et mutualisent des ressources a pris naissance dans une étude publiée par le journal Nature en 1997. À l’aide de marqueurs radioactifs il a été démontré qu’il existait des échanges de carbone entre douglas et bouleaux. Ces échanges pourraient bénéficier aux plus jeunes arbres qui ne peuvent réaliser une photosynthèse optimale sous l’ombre de leurs aînés.

Certains scientifiques, dont certains auteurs de l’article ayant lancé l’hypothèse du Wood Wide Web, précisent que d’autres explications ont été négligées et pourraient remettre en cause non pas l’existence mais les fonctions de ce réseau qui ont depuis été largement vulgarisées dans certains ouvrages ou conférences.

L’importance des réseaux mycorhiziens n’est pas remise en question et il a bien été démontré que ces réseaux véhiculent des molécules carbonées. Leur étude est particulièrement délicate mais mérite largement d’être explorée.

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