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La mémoire des arbres

Les forêts connaissent actuellement de nombreux stress. Chênes, épicéa, douglas, mélèzes, toutes les essences font face à des problèmes importants. L’étude des cernes permet de retracer les événements qui ont marqué les arbres et qui les ont amenés petit à petit jusqu’à leur mort. Grâce à l’observation des cernes il est possible de distinguer la quantité de bois que l’arbre produit au printemps de celle produite en été. Pour aller plus loin, il est également possible de compter le nombre de vaisseaux conducteurs présents dans le bois de printemps, établir la proportion qu’ils occupent et déterminer la possibilité qu’a l’arbre d’acheminer l’eau des racines jusqu’au houppier.
Une fois qu’une période de stress est détectée, il s’agit d’en connaître la cause. Ce travail est conséquent car il impose de collecter et d’analyser un maximum de données en lien avec l’environnement de l’arbre. Les données météos sont précieuses et permettent de mettre en avant d’éventuels manques d’eau, des périodes de gelées ou encore de forts vents. En revanche, les attaques d’insectes ou la présence de maladie sont difficiles à retracer puisqu’elles sont peu documentées.
Dans le cas des chênes, les chercheurs de l’UCLouvain ont montré qu’à partir des années ’80 déjà, ils ont donné des signes de faiblesse. Probablement, suite à la sécheresse de 1976 qui a été suivie par plusieurs sécheresses et des hivers rigoureux.
Tous les stress suivants cet épisode ont contribué au dépérissement des arbres affaiblis et les ont empêchés de profiter d’une période de répit suffisamment longue, menant à leur mort en 2014. Dans le contexte actuel (pathogènes, changements climatiques, pollutions, etc.) il est plus que jamais nécessaire de veiller à favoriser des arbres en station et de préférence plusieurs essences.
Daily Science. Les bois ont la mémoire du stress, 09/07/19.

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