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En Chine, les « Forêts de réserves stratégiques » sous haute surveillance

En l’an 2000, anticipant une demande intérieure en expansion, les autorités chinoises ont établi une feuille de route visant, d’une part, à encourager les importations de bois et, d’autre part, à intensifier les efforts de reboisement. Les grandes monocultures d’eucalyptus, de sapin, de peuplier, de pin rouge et de mélèze de Sibérie devaient couvrir les besoins industriels en 2015 (papier et construction). Les secteurs de la menuiserie et de l’ameublement devaient bénéficier d’un réseau d’achat planétaire.

Mais aujourd’hui, si la demande intérieure a effectivement explosé et que les importations ont bien décuplé, les boisements, eux, se sont révélés être fort peu productifs. Passant de 22 millions d’hectares en 1978 à 78 millions d’hectares actuellement, leur rendement moyen par hectare ne serait que de 4,2 m³. De plus, un peu partout dans le monde, des obstacles s’élèvent aux importations chinoises.

Conscients de la situation, les autorités chinoises ont donc sommé l’Administration nationale des forêts et des prairies (ANFP) de constituer, sur l’ensemble du territoire, des forêts de « réserve stratégique ». Le but est de doubler la productivité des plantations (en assimilant notamment l’expertise européenne) et de planter davantage de feuillus et de bois tropicaux. L’objectif, d’ici 2035, est de réserver 20 millions d’hectares supplémentaires capables de produire 200 millions de m³ par an dont 63 millions de m³ de gros bois ou précieux.

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