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Le bouleau, un grand frère pour l’épicéa

À l’École Polytechnique Fédérale de Zurich (EPFZ-ETH), un mémoire de master (Imhof 2020) s’est intéressé aux effets des forêts pionnières de bouleaux sur le développement d’épicéas poussant dans le sous-étage. Concrètement, des peuplements non-traités s’étant développés sur d’anciennes prairies ont été évalués selon cinq modalités : la première était un peuplement où la proportion d’épicéas était de 90 % pour 10 % de bouleaux (sans développement de forêt pionnière) et a été prise comme référence. Les quatre autres modalités présentent des pourcentages décroissant en proportion d’épicéas.

Les résultats n’ont pas démontré une influence significative des forêts pionnières de bouleaux sur le nombre de bris de cime. Il a aussi été démontré que des facteurs comme le nombre de tiges en général et la pente influencent davantage le coefficient d’élancement des épicéas que la proportion de bouleaux. De plus, les forêts pionnières de bouleaux semblent avoir un effet positif sur la longueur de la couronne. Il a été montré qu’une proportion élevée de bouleaux favorise la conservation des lisières vertes. Enfin, les résultats montrent que plus la proportion de bouleaux dans le peuplement est élevée, plus les interventions sylvicoles peuvent être retardées. En effet, lorsque la proportion de bouleaux dans le perchis est égale à 40 %, la densité d’épicéas est déjà trop importante. Et lorsque cette proportion monte à 80 % et plus, il est probable qu’aucune intervention sylvicole ne soit nécessaire pour conserver la structuration souhaitée. De là, il a été estimé que les interventions peuvent attendre aussi longtemps que les bouleaux restent dominants dans le peuplement.

En conclusion, les forêts pionnières de bouleaux sont une excellente opportunité d’exploiter le phénomène d’automation biologique dont il serait dommage de se priver.

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