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Étés chauds et distance de sécurité pourraient préserver le frêne dans nos paysages

La chalarose cause des dommages importants dans les peuplements de frêne en Europe depuis la fin des années ‘90. L’effet des caractéristiques du paysage sur l’installation et le développement de la maladie a été étudié durant 6 ans sur une zone de 22 km² dans le nord-est de la France. Les éléments du paysage se sont montrés peu déterminants aux stades de colonisation par la maladie mais bien plus sur le développement de la maladie par la suite. La fragmentation locale du couvert des arbres s’est révélée être le facteur le plus important, les arbres isolés ou en alignements étant moins affectés que les arbres en milieu forestier. L’explication serait liée à une température supérieure au niveau de la couronne qui serait défavorable au développement du champignon pour ces arbres isolés, en particulier quand elle dépasse 35 °C. La rareté de l’hôte réduirait également fortement le développement de la maladie. L’abondance de frênes dans le voisinage affectait cependant la sévérité de la maladie dans un rayon de quelques centaines de mètres. En forêt, la maladie est beaucoup moins sévère quand l’essence est peu abondante dans le peuplement ou dans des conditions de canopée très ouverte, similaires à celles des arbres isolés ou en alignements. L’avenir du frêne pourrait donc être moins pessimiste qu’on ne l’avait prédit, d’une part parce que l’espèce arrive à se maintenir dans les peuplements mélangés ou à l’état isolé dans le paysage, mais aussi parce qu’on s’attend à une augmentation de la fréquence des température estivales dépassant les 35 °C, ce qui correspondrait d’ailleurs à la limite sud de l’expansion de la maladie en France.

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