Pour le gestionnaire forestier, obtenir dans la hêtraie un petit nombre de chênes mais à très grand houppier et de haute qualité n’est ni exigeant ni coûteux. À la fin de leur phase de qualification, il suffit de disposer d’à peine 50 chênes « supervitaux » par hectare de bonne qualité : les « options ».
Les hêtres de croissance moyenne sont pour les chênes-option d’excellents qualificateurs et même les hêtres supervitaux ne constituent qu’un moindre problème. Dans le développement de la jeune forêt, les impacts des essences pionnières sur l’avenir des chênes sont bien plus forts, et augmentent avec le temps. En tout, une intervention par cassage et une autre par annélation suffisent souvent dans la phase de qualification.
Désigner à temps les chênes-objectif au sein des options est l’action déterminante pour le gestionnaire forestier. Par la suite, ces arbres-objectif seront systématiquement promus de manière à maintenir les charpentières à la base des houppiers. En visant une bille propre d’environ 25 % de la hauteur finale de l’arbre, les chênes arriveront au début de leur phase de dimensionnement vers 25 ans. Certains « chênes d’exception » sont déjà qualifiés avant 20 ans : les avant-postes de la résistance à l’oïdium néobiotique qui a bouleversé l’écologie de reproduction de nos chênes ?
La méthode QD permet donc à un petit nombre de chênes-objectif de prendre une part considérable dans le mélange, intégrée dans la dynamique naturelle et au moindre coût.