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Numéro 156

Forêt.Nature, la revue technique consacrée à la gestion résiliente des espaces forestiers et naturels

4 numéros par an, ± 80 pages au format A4, couleur.

Des contenus adaptés aux préoccupations larges des gestionnaires forestiers et des espaces naturels

Benoît Thirionet, Sophie Himpens

Wallowood est le nouveau site web de publication des catalogues de ventes de bois des forêts publiques de Wallonie. Mis en place par le Département de la Nature et des Forêts et l’Office économique wallon du bois, il offre une série d’outils qui facilitent la consultation et l’organisation des catalogues de ventes pour les professionnels.

Alban Langlois

Références à télécharger

Les insectes pollinisateurs et notamment les abeilles ont besoin de nectar et pollen pour le développement de leurs larves et leur survie. Cependant, dans certains paysages, ces ressources florales peuvent venir à manquer à certains moments de l’année comme par exemple, au début du printemps ou en juin après la floraison des champs de colza. Dans une étude récemment réalisée en Wallonie, la production de nectar a été mesurée dans différents paysages selon la présence ou non de prairies extensives et de champs en agriculture biologique. La production de nectar dans les paysages avec ce type de pratiques est restée continue entre mai et juin contrairement aux autres paysages. Cette étude révèle l’importance de maintenir des habitats variés comprenant des cultures ou prairies et des milieux naturels au sein des paysages agricoles pour la survie des pollinisateurs.

Axel Bourdouxhe, Rémi Duflot, Julien Radoux, Marc Dufrêne

Face à la perte de biodiversité causée par la fragmentation des paysages, la mise en place de réseaux écologiques pour reconnecter l’habitat d’une espèce est un sujet de recherche important. Cependant, les deux approches les plus pertinentes pour identifier les corridors d’espèces sont souvent présentées comme divergentes, mais n’ont encore jamais été comparées en détail. Ces deux méthodes ont été testées pour identifier le réseau écologique du chat sauvage (Felis silvestris Schreber, 1777) en Wallonie : une basée sur les connaissances de l’espèce et l’autre basée sur les données. Les résultats ont mis en évidence les différences et les similitudes entre les deux approches. L’approche fondée sur les données a mieux réussi à identifier l’habitat approprié en ce qui concerne l’écologie du chat sauvage. Toutefois, ces deux méthodes ont convergé pour l’identification des zones d’habitat et des corridors importants pour la connectivité des paysages à l’échelle régionale. Ces deux approches sont donc complémentaires et peuvent être utilisées selon les données disponibles. Finalement, des actions de conservation ont été identifiées et pourraient guider les acteurs de la conservation de la nature dans leurs efforts pour restaurer la connectivité du paysage wallon.

Marie-Laure Martin, Roland Susse, Julien Tomasini, Christophe Pichery, Max Bruciamacchie, Collectif AFI

L’AFI (Association Futaie Irrégulière) a été créée en 1991 en France pour fournir des données et partager des connaissances sur la conduite des peuplements en traitement irrégulier. Les résultats compilés depuis près de 30 ans et issus des mesures périodiques des dispositifs de l’AFI confirment encore un peu plus que cette gestion fine et génératrice d’une production de gros bois de qualité ne porte pas atteinte aux autres fonctions de la forêt. La gestion en traitement irrégulier est favorable à la préservation écologique des écosystèmes forestiers de par le maintien d’un couvert végétal continu, la recherche du mélange d’essences, la volonté de conserver du bois mort et de sauvegarder les habitats, des pratiques forestières respectueuses du sol et enfin, de la préservation du cycle du carbone. Les principes du traitement en irrégulier intègrent naturellement les enjeux climatiques. Son approche multifonctionnelle et respectueuse de la qualité de l’écosystème apporte la souplesse nécessaire pour adapter et sécuriser les peuplements aux changements climatiques.

Enfin, la prise en compte de ces enjeux ne pénalise pas la fonction de production, la plupart des dispositifs de l’AFI ayant démontré leur performance économique : production de gros bois de qualité, faibles prélèvements mais fréquents tout en essayant de minimiser les dépenses.

Corentin Bolyn, Nicolas Latte, Vincent Colson, Anne Fourbisseur, Nicolas Vanderheeren, Philippe Lejeune

La connaissance de la ressource forestière à l’échelle d’une région ou d’un pays est un préalable à la mise en place d’une politique forestière réfléchie. Complémentaire aux inventaires par échantillonnage, la télédétection constitue une source alternative d’information pour la description des ressources forestières aux échelles régionales, nationales et transnationales. Avec le lancement récent des satellites Sentinel-1 et Sentinel-2 (Copernicus) en 2014-2016, l’offre en image satellitaire a connu une petite révolution. Ces nouvelles données ont agrandi le champ des possibles en termes de cartographie des forêts et de leur composition spécifique. Dans ce contexte, une méthode a été développée pour cartographier les principaux types de peuplement de Belgique et du Nord de la France. Bien que la précision atteinte à ce jour reste trop faible pour en faire un outil de gestion local suffisamment fiable, les résultats ont démontré le très grand potentiel des images Sentinel pour réaliser la cartographie des essences forestière sur une échelle transfrontalière. Cette approche en développement laisse entrevoir des améliorations conséquentes à moyen termes pour soutenir les acteurs de la gestion forestière.

Jonathan Pitaud, Catherine Collet

À la suite des dépérissements massifs résultant d’épisodes de sécheresses répétés et de pullulations de scolytes dans le Nord-Est de la France et les régions limitrophes, les besoins de renouvellement sont importants. Dans un contexte particulièrement incertain, les forestiers sont parfois tentés d’innover en mobilisant à nouveau une technique de reboisement ancestrale mais largement délaissée : le semis artificiel.

Nous présentons ici les résultats d’un essai expérimental récent visant à évaluer l’effet d’une préparation mécanisée du site sur la réussite d’un semis de pin sylvestre dans les Vosges. Après 4 années, la combinaison d’un décapage et une scarification superficielle du sol, réalisés par un outil monté sur mini-pelle, a permis de multiplier par quatre le taux d’installation des semis de pin par rapport à l’absence de préparation du lit de semence. Le taux d’installation passe ainsi de 5 à 20 %.

La très forte variabilité spatiale des résultats confirme le caractère aléatoire et délicat du semis artificiel. Les difficultés à mettre en évidence des gains économiques importants par quelques éléments d’analyse comparative par rapport à la plantation nous incitent à la prudence quant à la promotion du semis artificiel de résineux.