La dernière édition du Rapport Planète Vivante, réalisé par le WWF aux échelles mondiale et régionale, mesure l’évolution moyenne de la taille des populations de plus de 5 000 espèces de vertébrés.
L’édition 2024 révèle l’ampleur de la crise de la disparition de la nature. Entre 1970 et 2020, la taille moyenne des populations d’espèces sauvages a chuté de 73 % en moyenne. Ce chiffre est basé sur près de 35 000 tendances démographiques concernant 5 495 espèces d’amphibiens, d’oiseaux, de poissons, de mammifères et de reptiles. Au niveau régional, les pertes les plus importantes ont été enregistrées en Amérique latine (-95 %). Les espèces d’eau douce ont connu le déclin le plus important, avec une chute inquiétante de 85 %.
L’indice régional pour l’Europe et l’Asie centrale indique un taux de déclin relativement faible de 35 % entre 1970 et 2020, reflétant le fait que dans de nombreuses régions, la nature était déjà dans un état appauvri avant 1970. Les réintroductions réussies d’espèces telles que le bison d’Europe et le pélican frisé ont stimulé l’indice, mais les poissons d’eau douce, les reptiles et les amphibiens sont pour la plupart en déclin.
Les pistes pour résoudre la crise du déclin de la nature sont connues mais nécessitent des solutions audacieuses et de grande ampleur. La restauration de la nature nécessitera des efforts de conservation sans précédent, ainsi qu’une transformation urgente de nos systèmes alimentaires, énergétiques et financiers.