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Quelle stratégie carbone pour la forêt d’ici 2050 ?

Ce nouveau rapport apporte un autre éclairage sur le rôle à jouer par la forêt et les produits bois dans l’atténuation du changement climatique à l’horizon 2050 en France. Il partage les savoirs et ouvre la discussion à un public large. Il a été commandé par les associations Amis de la Terre, Fern et Canopée à Gaëtan du Bus de Warnaffe.
Il demande que les stratégies nationales se planifient à l’échelle régionale et que les décisions techniques se prennent à l’échelle locale. Il tente de mieux prendre en compte les petits bois, le bois mort et les branches dans le calcul global du stock de carbone.
Trois scénarios sont analysés : intensif (priorité filière), extensif (priorité écosystème) et modéré (compromis).
L’intensif échapperait au but de stockage de carbone (tenant compte du stockage du carbone dans l’écosystème et dans les produits, et de l’effet de substitution) et ne prend pas en compte les stress subis par les arbres, les problèmes de fertilité du sol sous l’effet du prélèvement des branches, la perte de biodiversité sous l’effet du prélèvement des bois morts et de la raréfaction des gros et très gros bois, et les conflits d’usage. Une telle optique mènerait à une déstabilisation des écosystèmes, imposant progressivement la pratique des cycles courts et le renouvellement par plantation.
L’extensif mènerait sans doute à une pénurie d’approvisionnement dans la filière bois (fermeture de scieries, pertes d’emplois…) et entraînerait la hausse des importations.
L’auteur propose finalement d’approfondir une stratégie d’atténuation modérée, fondée sur (1) le choix explicite de maintenir durablement 25 % de la surface forestière en libre évolution ; (2) le maintien jusque 2050 d’un prélèvement de 60 Mm³/an avec augmentation des surfaces gérées pour mieux répartir ce prélèvement dans l’espace, atteindre un capital d’équilibre et diminuer le taux de prélèvement des branches et du bois mort ; (3) la pratique d’une sylviculture à couvert continu, avec des termes d’exploitabilité élevés, combinée, dans les surfaces en impasse sanitaire, à la futaie régulière par petits parquets plantés d’essences diversifiées après un travail du sol minimal.

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