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Quand la structure forestière raconte la biodiversité

Partant du constat de la perte dramatique de biodiversité dans le monde entier, un groupe de chercheurs a tenté de trouver une corrélation entre la richesse en biodiversité et des indicateurs qualifiant la structure des peuplements forestiers évalués dans le cadre d’inventaires forestiers. L’étude a porté sur trois régions d’Allemagne et montre qu’il est possible d’utiliser les attributs structurels comme substitut de la richesse en espèces pour la plupart des groupes taxonomiques et fonctionnels analysés.

Par exemple, la diversité en espèces d’oiseaux était la plus importante dans les peuplements forestiers vieux et riches en espèces d’arbres, structurés verticalement et comprenant du bois mort sur pied et abattu ainsi que de grands arbres. La plupart des espèces antagonistes des scolytes étaient présentes dans des peuplements forestiers riches en espèces, avec une grande diversité de types d’écorce, d’arbres à fleurs et de grands arbres. Ou encore, les peuplements anciens et irréguliers avec de grands arbres constituent des habitats appropriés pour les coléoptères et les hémiptères. Pour les groupes taxonomiques des petits mammifères ou des champignons associés au sol et aux racines, la richesse en espèces n’a par contre pas pu être décrite par les variables structurelles du peuplement et dépend probablement plus d’autres facteurs environnementaux.

Les inventaires forestiers pourraient donc constituer des outils de surveillance de la biodiversité sur de grandes zones, sans impliquer de coût d’échantillonnage supplémentaire. Cet outil permettrait en outre de détecter assez rapidement les effets involontaires de changements dans la gestion forestière sur la biodiversité.

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