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Pas de confinement pour les scolytes

Si nos voisins français sont confinés après 18h, il n’en va pas de même pour les scolytes qui, eux, n’ont pas besoin d’attestation pour circuler en toute liberté. Le Grand Est était la première région touchée, mais c’est maintenant la quasi-totalité des pessières du territoire qui sont frappées de plein fouet (Bourgogne-Franche-Comté, Hauts-de-France, Normandie, Auvergne Rhône-Alpes).

Le combo printemps-étés chauds et secs que nous connaissons depuis 2018 a eu pour effet une prolifération importante de l’ips typographe. Cet insecte, qui fait partie de la grande famille des scolytes, est un ravageur naturellement présent dans nos contrées dont la femelle creuse des galeries dans le cambium de l’épicéa pour y pondre ses œufs. Les larves, une fois écloses, continuent alors de créer des galeries, conduisant à la mort rapide de l’arbre.

Pour faire face à cette surmortalité, peu de solutions existent et des coupes exceptionnelles sont réalisées. Ces attaques engendrent des pertes de valeur des bois : en effet, aux dégâts causés par l’insecte lui-même, s’ajoute le risque que le bois soit déclassé par les scieurs en raison d’une coloration bleutée causée par un champignon transporté par le scolyte. Toutes ces coupes ont pour conséquence une chute des prix et une saturation du marché.

Les forestiers français ont identifié quatre leviers d’actions permettant de gérer plus efficacement cette crise : 1. Une cartographie et un suivi des populations de scolytes 2. La détection et l’évacuation rapide des arbres atteints 3. Un piégeage aux phéromones pour monitorer les populations des insectes 4. Des coupes sanitaires encadrées. Et après ? L’ONF prévoit une disparition progressive probable de l’épicéa et son remplacement par des essences plus adaptées.

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