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Les mycorhizes, un moteur du vivant bien discret

Les ectomycorhizes forment des symbioses avec 60 % des arbres de notre planète. Une étude a essayé de mettre en lumière les corrélations entre ces mycorhizes et la croissance des arbres tout en les isolant d’autres variables comme le climat et la densité d’arbres.

Ce n’est pas tant la richesse que la composition en espèce fongique d’une niche écologique qui influence le potentiel de croissance des arbres.

Les communautés fongiques avec moins de gènes mais plus actives énergétiquement et spécialisées dans l’utilisation d’azote inorganique présentent de plus fortes corrélations avec la croissance des arbres. Malgré des observations autant en forêts feuillues que résineuses, ces dernières sont moins dominées par les communautés les plus avantageuses pour leur croissance.

Le mode de prospection des ectomycorhizes a également un impact significatif sur la rentabilité des échanges avec les arbres. Elle est meilleure pour les champignons de contact plutôt que ceux se développant sur de moyennes distances.

La croissance est de deux à trois fois plus forte entre les peuplements associés à des mycorhizes améliorant faiblement ou fortement la croissance.

Ces résultats suggèrent que les différences entre les communautés mycorhiziennes peuvent avoir, au même titre que le climat, le sol ou encore les caractéristiques des peuplements, un impact fort sur la croissance des arbres (donc également sur la séquestration du carbone). Elles peuvent aussi avoir des conséquences sur la gestion sylvicole des forêts du continent européen. De plus amples recherches dans ce domaine sont nécessaires pour mieux comprendre, corriger et compléter les connaissances actuelles.

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