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Les limites de la méthode Miyawaki

La végétalisation des villes est un enjeu majeur de notre société car elle permet de lutter contre les îlots de chaleur, la pollution sonore, les particules fines et de renouer avec la nature. Mais cela demande des moyens humains et financiers importants. C’est dans ce contexte que le botaniste japonais Akira Miyawaki a développé le concept de « microforêt ». L’idée est de recréer rapidement un écosystème forestier en plantant de façon très dense (3 plants par mètre carré) des essences locales en évitant toute intervention humaine. Cependant plusieurs problèmes se posent : tout d’abord en plantant dense et en évitant toute intervention humaine, on va soumettre les plants à une forte concurrence. De ce fait, certains en sortiront effectivement vite grandis mais une majorité dépérira (61 à 84 % de mortalité après 12 ans). Ensuite et surtout, une microforêt n’est pas réellement une forêt, qui se définit par la présence d’arbres mais aussi par les différentes interactions qui caractérisent son écosystème. La taille d’une forêt a un impact important sur son fonctionnement et la biodiversité qu’elle abrite. La microforêt constitue une bonne façon de revégétaliser les villes et de reconnecter l’humain à la nature mais il est exagéré, voire dangereux, de parler de forêt et il faut à tout prix éviter de tomber dans le piège du greenwashing de sociétés peu scrupuleuses qui vendraient cette méthode comme une solution miracle.

 

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