Une expérience menée sur des semis de pin maritime soumis à différentes conditions de stress hydrique a montré que, si le stress hydrique impacte défavorablement le développement des ectomycorhizes, les communautés d’espèces de mycorhizes associées aux racines des jeunes pins soumis au stress hydrique étaient en outre différentes de celles que l’on retrouvait sur les jeunes pins bien approvisionnés en eau.
Les ectomycorhizes sont couramment classées selon leur mode d’exploration qui influence indirectement la nutrition de la plante et son absorption d’eau. On distingue par exemple les types explorateurs de contacts, de moyenne distance et de longue distance.
Dans cette expérience, le stress hydrique a non seulement impacté la diversité spécifique en ectomycorhizes mais les chercheurs ont constaté que les espèces colonisant les racines des pins en condition de stress étaient prioritairement de type à exploration « longue distance ». Or, ce type de mycorhize est reconnu comme étant plus efficace dans le transport de l’eau. Les chercheurs concluent que les plantes soumises à la sécheresse peuvent bénéficier d’une association avec des taxons ectomycorhiziens transportant efficacement l’eau.