La dispersion des graines est un processus écologique essentiel pour la (re)colonisation des plantes, en particulier dans les habitats intensément modifiés par l’homme, tels que les terres agricoles abandonnées, où l’arrivée des graines est souvent limitée.
En Espagne, des chercheurs ont étudié les schémas spatiaux de l’ensemencement d’un palmier nain généré par quatre mammifères frugivores et leur correspondance avec la distribution spatiale des plantes adultes.
Cette étude a démontré le rôle central de disperseur de graines du blaireau d’Europe (et dans une moindre mesure du renard roux et du sanglier) dans la (re)colonisation naturelle des terres agricoles abandonnées. Les blaireaux, en déposant leurs excréments avec les graines dans de petits trous et les enterrant peu profondément, pourraient augmenter la survie des graines en empêchant les attaques des vertébrés et en améliorant les conditions microclimatiques.
La disparition d’une de ces espèces disperseuses de graines implique une altération de ce service écosystémique, avec des effets préjudiciables potentiels sur le recrutement, l’établissement et la distribution des plantes.