Sous l’effet des changements climatiques, les coups de chaleur extrêmes sont de plus en plus courants. Les dangers pour la santé humaine sont multiples avec parfois des issues funestes. Ces évènements climatiques posent donc un réel problème de santé publique, encore plus dans les zones urbaines qui représentent de véritables points chauds.
Une équipe de chercheurs de l’université de Gand s’est attelée à mesurer les variations de microclimat dans les rues d’Ekkergem (un quartier de Gand) sous des niveaux de couvert variables durant le printemps et l’été 2022.
Sur les 195 jours de mesures, il a été remarqué que la canopée des arbres pouvait réduire significativement la température ressentie en journée par rapport à des zones découvertes (en moyenne 5,5 °C et jusqu’à 8,8 °C durant les journées les plus extrêmes). Durant la nuit, l’effet positif du couvert est cependant beaucoup moins marqué. Sous les différents niveaux de couvert de l’étude, les modalités avec des arbres sont les plus efficaces pour tamponner les températures en ville en période de forte chaleur même si d’autres expériences ont déjà montré un léger effet inverse dans des cas bien précis.
Les résultats observés par les chercheurs de Gand concordent avec ceux d’autres études sur le sujet. D’importants bénéfices sont à attendre dans les villes où la règle des 3-30-300 est respectée : chaque résident doit voir au moins 3 arbres depuis son domicile, le voisinage doit comporter au minimum 30% de couvert par la canopée des arbres, et un espace vert d’au moins 0,5 hectare doit être à maximum 300 mètres de la résidence.