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Les champignons favorisent le transfert génétique entre bactéries du sol

La structure complexe des sols est à l’origine de nombreux microhabitats, chacun créant pléthore de niches écologiques et permettant à toutes sortes de formes de vie microscopiques de s’y développer. Parmi toutes ces formes de vie, les bactéries jouent un rôle important, avec des densités de cent millions de cellules par gramme de sol et cent mille espèces différentes. Elles doivent constamment s’adapter à leur environnement : changement de substrat, disponibilité en nutriments, ou encore exposition à des composants toxiques. En plus de bénéficier d’une grande plasticité de phénotypes, les bactéries sont capables de transférer des gènes ou groupes de gènes au sein d’une même espèce et entre espèces. Cette capacité de transfert de gènes est un des principaux moteurs de l’évolution des bactéries.
Ces transferts sont influencés par différents facteurs comme la compatibilité donneur-receveur, la disponibilité en nutriments, la température, le pH ou encore la mobilité des bactéries dans le sol. Les mouvements volontaires des bactéries sont limités par la continuité des surfaces et la discontinuité des nappes aqueuses. Le déplacement à longue distance dépend donc des inondations ou de bioturbations. Le mycelium établit un réseau dense qui procure une ressource de nutriments et de surfaces colonisables, qui sont deux conditions essentielles pour un transfert de gènes entre bactéries.
Le mycelium du sol favorise donc les transferts de gènes en agissant comme réseau de transport, un concept décrit comme les « autoroutes fongiques ».
T. Berthold, F. Centler, T. Hübschumann, R. Remer, M. Thullner, H. Harms, L. Y. Wick (2016). Mycelia as a focal point for horizontal gene transfer among soil bacteria. Scientific reports 6 : 36390. DOI 10.1038/srep36390  (photo : Udomsook-Fotolia).

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