L’enjeu de l’exploitation des houppiers feuillus est bien connu du monde forestier. Beaucoup de questionnements émergent à ce propos, notamment suite aux difficultés croissantes d’exploitation « traditionnelle » de ceux-ci. Dans ses « Rendez-vous techniques », l’Office National des Forêts consacre un dossier complet sur cette thématique. Voici quelques bons réflexes à prendre lors de l’exploitation mécanisée des houppiers de gros bois feuillus.
1. L’entre-axe des cloisonnements d’exploitation est idéalement de 18 mètres. Selon certaines conditions, cela permet aux engins de travailler les houppiers en restant sur le cloisonnement d’exploitation.
2. Il est préférable, en termes de productivité, de privilégier le système d’exploitation à « un engin » (porteur équipé d’un grappin scie). Le système à « deux engins » (une pelle équipée d’un grappin scie pour façonner et un porteur pour débarder) devient une solution à envisager lors d’exploitations sur sols humides, afin de dissocier dans le temps la préparation des houppiers et le débardage.
3. Il faut se limiter si possible au façonnage d’un seul produit, de longueur bien choisie. Le bois énergie semble être le meilleur produit de l’exploitation mécanisée des houppiers. Dans le cas de deux produits, il est préférable de débarder l’ensemble jusqu’au dépôt, puis d’y traiter le houppier.
4. La distance de débardage impacte fortement la productivité. La position du dépôt est donc primordiale.
5. L’utilisation d’un caisson compacteur permet d’augmenter significativement le taux de charge.
6. Le peson s’avère être un outil intéressant pour connaître précisément les masses brutes débardées et ainsi gérer les stocks, la logistique et la facturation.
ONF (2018). Exploitation mécanisée des houppiers de gros bois feuillus. Les Rendez-vous techniques de l’ONF 57.