En connaissant les réactions d’une espèce aux changements climatiques historiques, tels que l’âge glaciaire, nous pouvons établir des perspectives de réaction de cette dite espèce face au réchauffement climatique que nous connaissons actuellement.
C’est ce qu’ont voulu étudier des scientifiques suisses en comparant le patrimoine génétique des populations de pin des Alpes. En effectuant une analyse du génotype de trois mille individus selon leur génétique spatiale et leur histoire démographique, ils en ont déduit le passif de déplacement de l’espèce pendant la dernière glaciation, ses zones refuges et la recolonisation qui a suivi la perturbation, pour donner l’aire de répartition actuelle.
Il en résulte une véritable structure génétique spatiale distincte, malgré une faible différenciation génétique, même entre les deux chaînes de montagnes disjointes. Deux groupes d’arbres se sont créés séparément lors du précédent bouleversement climatique, et ont évolué conjointement depuis.