Cet article, présentant le livre de Léo Magnin, explore l’importance des haies dans les sociétés agricoles du Moyen-Âge, en les présentant comme des éléments essentiels à la fois pour la protection des cultures et comme ressources économiques. Norbert Elias y souligne le lien entre la destruction des haies et la guerre, tandis qu’Olivier de Serres met en avant leur rôle de clôture infranchissable.
Au fil du temps, les haies ont perdu leur utilité économique avec l’évolution des techniques agricoles, le remplacement par le barbelé et l’essor des énergies fossiles. Les produits dérivés des haies, autrefois essentiels à la vie quotidienne, sont devenus obsolètes.
Les haies sont passées d’une ressource productive à un coût d’entretien, questionnant leur survie dans un contexte économique moderne où elles sont souvent perçues comme une charge (1 km de haie = 450 € d’entretien annuel selon une étude récente). Cette évolution reflète des changements profonds dans les rapports économiques et sociaux entre les zones urbaines et rurales.