Search
Generic filters
Formation
Revue Forêt.Nature
Forêt.Mail
Bibliotheque

Forêt.Mail

Impact de la sécheresse sur le douglas : les caractéristiques de la sécheresse ont plus d’impact que le type de site et la densité de peuplement

Le douglas est une espèce largement introduite en Europe et a souvent été présentée comme une alternative prometteuse aux espèces plus sensibles à la sécheresse. Cependant, les observations récentes de terrain montrent une sensibilité accrue de cette espèce ce qui compromet sa capacité à faire face à la sécheresse.

Une étude menée dans le sud de la Belgique a examiné la réponse de la croissance du douglas à la sécheresse, en tenant compte d’un certain nombre de caractéristiques de la sécheresse (période, intensité et occurrence), des conditions du site (bilan hydrique, disponibilité en eau), et des densités de peuplement. Un total de 360 arbres âgés entre 48 et 67 ans ont été suivis sur 24 sites en Wallonie.

Les résultats de l’étude montrent qu’en moyenne, la croissance des douglas a diminué pendant les sécheresses, quelles que soient les caractéristiques de la sécheresse et les conditions du site. Les arbres ont toujours récupéré, mais pas toujours avec une résilience maximale. Les caractéristiques de la sécheresse ont eu une plus grande influence sur la réponse à la sécheresse que les caractéristiques du site et du peuplement. Par exemple, les impacts négatifs sur la croissance ont été les plus importants lors des sécheresses précoces (vs sécheresses tardives) et lors des sécheresses plus intenses et consécutives. En ce qui concerne la densité du peuplement, celui-ci n’a pas d’effet significatif.

En conclusion, le douglas a les meilleures chances d’être complètement résilient aux sécheresses lorsque celles-ci sont plus tardives, peu intenses et non consécutives et lorsque les arbres sont situés sur des sites plus limités en eau. Il est donc conseillé aux gestionnaires d’éviter une dépendance excessive à l’égard de cette espèce et d’accroître la diversité des espèces pour renforcer la stabilité de la forêt.

Ne ratez aucun numéro du Forêt.Mail, abonnez-vous gratuitement