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Feux de forêt et exploitation, les sols forestiers brûlent la chandelle par les deux bouts

Les sols sont des composants fondamentaux des écosystèmes terrestres. Ils jouent plusieurs rôles majeurs dans les cycles biogéochimiques, mais aussi pour les communautés microbiennes, végétales et animales. L’augmentation de l’intensité et de la fréquence des perturbations entraîne des changements profonds dans la structure et la fonction des écosystèmes forestiers. L’ampleur des impacts sur les sols est encore peu connue, particulièrement à long terme.

Grâce à un large échantillonnage, il a été démontré que les perturbations naturelles, comme les incendies mais aussi celles d’origine  humaine (exploitation par mise à blanc ou après grosse perturbation naturelle) peuvent modifier significativement la composition des sols forestiers. Les effets se marquent à bien plus long terme qu’imaginé : minimum 80 ans et potentiellement bien au-delà !

En comparaison avec des forêts qui n’ont pas connu de perturbation depuis longtemps (167 ans), les zones touchées par des incendies, des mises à blanc ou une exploitation après perturbation (scolyte, tempête, etc.) sont caractérisées par des valeurs inférieures pour des paramètres importants comme le phosphore ou l’azote disponible.

Plus les perturbations se multiplient, plus les impacts sur les sols sont prononcés. Les modifications peuvent être imperceptibles en surface, mais elles sont pourtant bien réelles. À titre d’exemple, les incendies et mises à blanc affectent la structure du sol, ce qui impacte sa capacité de rétention en nutriments et en eau. À long terme, le sol connaît un lessivage et une érosion qui peuvent impacter la productivité durant plus d’un siècle ! Les conséquences de ces événements peuvent aussi avoir des implications écologiques et fonctionnelles majeures à très long terme.

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