Après des mois de négociations entre les États membres de l’Union européenne, les Ministres de l’environnement ont voté en faveur de la loi sur la restauration de la nature.
Via Natura 2000, les États membres s’étaient engagés à restaurer la nature exceptionnelle, c’est-à-dire 200 écosystèmes de grand intérêt biologique sur les 2200 recensés à l’échelle européenne. Le nouvel engagement de ce 17 juin 2024 vise la restauration des écosystèmes ordinaires. Ce sont donc les territoires agricoles, forestiers, marins et urbains, jouant un rôle important dans la société humaine, qui font l’objet de ces mesures de restauration.
La loi porte sur la protection de la biodiversité et la restauration des fonctions écologiques sur 20 % du territoire terrestre et maritime d’ici à 2030. Ceci en plus des 30 % de restauration des écosystèmes exceptionnels en mauvais état visés par Natura 2000. Une différence fondamentale de la stratégie réside dans la vision à l’échelle de l’Union européenne et non plus pays par pays.
Les cours d’eau sont également pris en compte, avec l’objectif d’atteindre au moins 25 000 km de cours d’eau « libres » de circulation pour les espèces aquatiques, d’ici à 2030.
Cette législation est primordiale afin d’enrayer l’effondrement de la biodiversité étroitement lié à nos modes de vie. Pour rappel, 25 % des oiseaux ont disparu en Europe au cours des 40 dernières années, 60 % en zone agricole. Actuellement, 25 % des espèces étudiées sont menacées d’extinction en Europe et ce chiffre est même estimé à 30 % pour la Wallonie.