Il existe un grand nombre de modèles qui tentent de prédire le succès de régénération pour diverses espèces. Cette étude apporte un modèle centré sur les hêtraies-chênaies irrégulières pures ou mélangées en Belgique (extensible à la région Nord-Est de l’Europe).
Il est connu que le hêtre, étant plus tolérant à l’ombrage que le chêne, est favorisé par une sylviculture plus conservatrice. Cependant, à l’opposé, une sylviculture plus dynamique apportant plus de lumière, ne favorise pas toujours le chêne. La conclusion générale de l’article est que peu importe l’apport de lumière, le hêtre reste plus compétitif que le chêne.
Les résultats apportés par ce modèle sont :
• La probabilité d’occurrence de recrus de hêtre augmente quand la surface terrière du hêtre diminue, pour atteindre un maximum à 50 % de surface terrière en chêne.
• La probabilité de trouver des semis de chêne est faible même si elle devient plus forte lorsqu’on augmente la proportion de chêne pour atteindre un maximum en chêne pur.
• L’abondance de régénération du hêtre diminue quand la surface terrière (peu importe l’essence) augmente, rien de majeur n’a pu être démontré pour le chêne à ce niveau.
• Le hêtre se régénère plus facilement sous le chêne que sous ses propres parents.
Ces résultats concordent bien avec la réalité de terrain même si ce modèle est une première et n’est pas optimal dans toutes les situations. Certaines variables sont à prendre en considération pour évaluer les prédictions.
Manso R., Ligot G., Fortin M. (2019). A recruitment model for beech–oak pure and mixed stands in Belgium. Forestry : An International Journal of Forest Research, 93(1), 124‑132.
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