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Comment la sylviculture peut donner un petit coup de pouce à la génétique pour s’adapter aux changements climatiques ?

Dans le contexte des changements climatiques, la capacité d’adaptation des forêts représente un enjeu majeur. Le potentiel d’adaptation génétique des populations d’arbres est très élevé et nos choix de sylviculture peuvent avoir un impact positif ou négatif non négligeable.

Réduire le stress d’un peuplement, par exemple en diminuant sa densité pour atténuer l’impact d’une sécheresse, va permettre la survie des arbres conservés mais va réduire les possibilités de sélection et n’exploitera pas le potentiel d’acclimatation aux stress futurs. Raccourcir les révolutions va réduire la probabilité d’exposition au risque mais peut augmenter la vulnérabilité du peuplement si cela s’accompagne d’une sélection en faveur d’individus à plus grande vigueur juvénile et si celle-ci est négativement corrélée à la résistance au stress. De même, des coupes importantes, pour raison sanitaire ou de risque incendie, peuvent entraîner l’élimination de génotypes résistants et réduire les chances d’évolution vers des populations résistantes.

L’enjeu est donc à la fois d’augmenter les chances d’émergence de combinaisons génotypiques favorables, de faciliter la propagation des génotypes les mieux adaptés et de préserver la diversité génétique comme réservoir d’options futures pour répondre aux changements inattendus. Le sujet est vaste et complexe, et de nombreuses expérimentations doivent encore être menées sur le long terme. Dans l’état actuel des connaissances les auteurs de l’article proposent d’expérimenter un ensemble d’options de gestion sylvicole « par et pour l’évolution » qui tendent à favoriser le taux d’évolution des populations d’arbres. Ces propositions s’envisagent dans le cadre de peuplements régénérés naturellement.

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