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C’est avec les vieilles branches qu’on fait les meilleures forêts

Face aux changements climatiques et aux pressions de plus en plus fortes exercées sur les écosystèmes, il devient toujours plus urgent de comprendre le fonctionnement de ces derniers afin d’augmenter leur résilience. Longtemps négligés en forêt, les arbres anciens ont pourtant un rôle capital à jouer. Mais à partir de quand un arbre est-il considéré comme ancien ? Tout cela dépend de son essence. Certaines, comme les bouleaux, pommiers ou poiriers ont une durée de vie courte et sont considérés comme vieux dès 80 ans. Les essences ayant une durée de vie moyenne, les plus nombreuses, peuvent vivre de 150 à 300 ans. C’est le cas du hêtre. Enfin, les plus intéressantes dans le cas présent, peuvent vivre jusqu’à 500 voire 1000 ans.

Ces arbres anciens jouent un rôle clé dans la propagation de la diversité génétique de l’essence concernée mais ce n’est pas tout. Ils sont également très intéressants pour les communautés végétales et animales forestières. Leurs racines, qui s’enfoncent bien plus profondément dans le sol que celles de leurs congénères plus jeunes, puisent l’eau du sol dans des strates plus basses et peuvent même la redistribuer via des soudures racinaires. Plus l’arbre est ancien, plus la partie externe de son écorce, le rhytidome, s’épaissit et se fissure créant de nombreux habitats potentiels. Au sein de la couronne d’un arbre, le bois mort attire davantage d’espèces s’il est situé au plus près de la lumière, deux conditions que l’on retrouve aisément chez les vieux arbres. Il ne s’agit là cependant que de quelques exemples parmi tant d’autres.

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