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Bilan sanitaire des forêts wallonnes en 2017

L’Observatoire wallon de la Santé des Forêts (OWSF) vient de publier sa lettre n°5. Ce document de 40 pages reprend les faits marquants relevés par les collaborateurs de l’OWSF en 2017 : résumé climatique, suivis systématiques mis en place, principaux problèmes rencontrés en 2017, avancées scientifiques et conseils de gestion.
Les principaux éléments sont résumés en fin de document :
« Chêne pédonculé. Les recherches menées sur le dépérissement des chênes pédonculés démontrent que les événements climatiques et biotiques rencontrés durant les trois dernières décennies se manifestent clairement dans les cernes d’accroissement. Les arbres dépérissants appartiennent fréquemment à des peuplements en situation de tolérance stationnelle (pas à l’optimum) ou à la limite de l’adaptation aux aléas biotiques et abiotiques. L’état de développement du houppier est un bon indicateur de leur état sanitaire. En conséquence, le forestier restera attentif à l’état sanitaire de ses chênaies en observant spécifiquement l’état du houppier des arbres.
Hêtre. La défoliation du hêtre varie d’une année à l’autre ; elle est étroitement liée aux conditions climatiques des mois qui précèdent. L’état sanitaire du hêtre a été préoccupant en 2017 ; de nombreux signalements de casses de branches ou de troncs ont été signalés par les correspondants-observateurs. L’évolution de l’état sanitaire des hêtraies invite le forestier à rester vigilant en 2018. Il doit observer si les arbres gardent une capacité biologique de réaction face aux agents biotiques qui pourraient provoquer des galeries d’insectes, des carpophores, des suintements, etc. Les peuplements qui ont été fréquemment éclaircis durant ces dernières années doivent être systématiquement surveillés.
Frêne. La mortalité des frênes s’est amplifiée depuis 2014. Cet état conduit le forestier à préserver les arbres les moins affectés, qui ont souvent reconstitué un houppier malgré les déficits foliaires prononcés des années antérieures. Une actualisation de la note de gestion sanitaire des frênaies est en cours d’élaboration.
Douglas. Le printemps sec de 2017 a fortement affecté la reprise des plantations de douglas de l’année. Il a malgré tout affaibli les jeunes plantations déjà installées. Cet événement rappelle au forestier que l’humidité du sol en profondeur doit être contrôlée avant d’entamer une plantation de cette essence. La majorité des ravageurs et des pathogènes affectant le douglas sont des agents de faiblesse. Si leurs actions se cumulent plusieurs années de suite, ces agents pourraient mener à la mort des arbres. Toutes les précautions sylvicoles doivent donc être prises pour éviter d’atteindre cet état d’affaiblissement. »
OWSF (2018). La lettre d’info de l’OWSF n° 5. Données 2017. OWSF-DEMNA-DGARNE-SPW, 40 p.

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