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Forêt.Nature n°160

Impact du développement des infrastructures de transport sur la forêt. L’exemple de la ligne de chemin de fer Bruxelles-Namur en forêt de Soignes

Stéphane Vanwijnsberghe, Ben Van der Wijden, Olivier Schoonbroodt

Pendant des millénaires, l’homme a parcouru les forêts sans impact majeur sur les écosystèmes. Ces dernières décennies ont eu, sur certains massifs, des conséquences désastreuses liées, entre autres, au développement des infrastructures de transport (routes et voies ferroviaires). En forêt de Soignes, le développement des infrastructures de transport a marqué profondément la forêt. La multiplication des voies de transport et leur élargissement, couplée à l’intensification du trafic et à l’augmentation de la vitesse, a entraîné la fragmentation de la forêt. Cette fragmentation du milieu entrave la circulation du public au sein du massif, et met en péril la survie même de certaines populations animales.

L’adoption des mesures d’atténuation au développement des infrastructures de transport est devenue une nécessité pour permettre le passage des promeneurs ainsi que les échanges faunistiques : aménagement d’(éco)pertuis, d’(éco)tunnels, d’(éco)ponts, de murs de bois mort… selon les situations. Cet axe de travail a été défini, dans le cadre du Schéma de structure de la forêt de Soignes, comme prioritaire par ses gestionnaires.

L’article aborde cette problématique à travers l’exemple de la ligne ferroviaire 161 Bruxelles-Namur. On y retrace son évolution ainsi que son impact sur la forêt depuis son aménagement dans les années 1850 jusqu’aux travaux d’élargissement en cours (aménagement d’un réseau express régional (RER) pour relier Bruxelles et sa périphérie). Ce chantier accentue la fragmentation déjà bien marquée de la forêt. Pour maintenir les échanges faunistiques entre les « blocs » de la forêt, des mesures d’atténuation ont été négociées et obtenues (écopont…) dans le cadre de la procédure de délivrance du permis d’urbanisme du chantier.

La reconnexion des « blocs » de la forêt de Soignes est une étape importante pour préserver la riche biodiversité encore présente. Cette mesure doit être complétée par la préservation – voire la restauration – des connexions écologiques avec les massifs forestiers voisins (forêt de Meerdael et bois de Halle). Il appartient également aux gestionnaires de veiller à ce que les projets récréatifs et touristiques en développement ne mettent pas en péril ces initiatives de protection et de renforcement de la nature.

Bibliographie complémentaire :