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Peuplements mélangés de chênes sessile et pins sylvestre : quels atouts face aux changements climatiques ?

Pour faire face aux changements climatiques, les gestionnaires forestiers envisagent plusieurs solutions sylvicoles, parmi lesquelles le mélange des essences et la diminution de la densité de tiges. Dans ce cadre, une thèse de doctorat a identifié les différentes réactions aux évènements extrêmes (notamment les sécheresses estivales) des peuplements mélangés de chênes sessiles et de pins sylvestres. La zone d’étude est située en forêt d’Orléans (France).

Les résultats de l’étude montrent que la croissance radiale des individus est affectée différemment par la sylviculture selon les essences en présence. Le chêne sessile possède une résistance au stress estival plus importante en mélange que dans sa monoculture. À l’inverse, la résistance du pin est plus faible en mélange que dans sa monoculture. La densité du peuplement ne modifie pas la résistance de ces deux essences.

Au niveau des ressources en eau, les deux essences prélèvent majoritairement dans les horizons proches de la surface en monoculture. Alors qu’il y a une complémentarité partielle entre les deux essences en peuplements mélangés, les chênes descendent majoritairement dans les horizons plus profonds (30-45 cm) et les pins restent dans les horizons plus superficiels. Cette complémentarité semble diminuer le stress subi par les chênes en mélange mais aucun effet n’est révélé sur le pin.

Les résultats montrent qu’il est nécessaire de prendre en compte la physiologie des essences sur l’utilisation de l’eau, relativement les unes par rapport aux autres, afin de pouvoir mettre en place le meilleur compromis possible entre la productivité et la diminution des risques liés à la sécheresse.

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