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Nos arbres vont manquer de sève

Outre le manque d’eau et les températures élevées des canicules, les embolies gazeuses sont également une cause importante de dépérissement des arbres. Les réchauffements estivaux, mais également hivernaux, provoquent des arrêts du flux d’eau liquide provenant du sol, la sève brute, à cause de l’intrusion de bulles d’air dans le circuit hydraulique.

Différentes avancées scientifiques ont pu déterminer les causes de ces embolies. En été, l’aspiration d’air dans la sève brute, et en hiver la prise de glace qui se transforme en bulle de gaz, coupe le flux entre les racines et les feuilles. Cette interruption peut mener à la mort par déshydratation des arbres. La vulnérabilité à ces embolies varie fortement entre les espèces, ce qui explique les grands profils de distribution des essences en fonction de l’aridité de leur habitat.

Ces études ont également mis à jour l’embolie hivernale, dépendante de la dimension des conduits de sève. Un seul cycle de gel/dégel est suffisant pour provoquer une embolie sur les arbres possédant de gros vaisseaux, tels que les chênes. La plupart des feuillus ont des moyens de lutte, l’absence de feuilles freinant le processus. D’autres développent des stratégies de contournement ou de réparation, en augmentant la pression de la sève dans le bois pour chasser les bulles d’air. Les conifères s’avèrent très résistants à l’embolie hivernale grâce à la faible dimension de leurs conduits de sève.

Le dérèglement climatique entraîne les arbres à subir plus fréquemment des situations propices aux embolies, et donc à leur dépérissement. 70 % des arbres ont une tolérance trop faible à cette problématique pour leur permettre de résister à des sécheresses plus intenses.

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