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Le taux d’abroutissement en nette augmentation en Suisse

L’Inventaire forestier national (IFN) suisse a recensé les dégâts de la faune sur les peuplements, en particulier les abroutissements sur les jeunes arbres. Même si l’épicéa, essence la plus fréquente en forêt suisse, semble peu affectée avec une intensité d’abroutissement de 3 % des arbres entre 10 et 129 cm de hauteur, ce n’est pas le cas de toutes les essences. Le sapin et le chêne sont particulièrement touchés.

Le sapin a une intensité globale d’abroutissement de 21 %. Mais, dans certaines régions, près d’un sapin sur deux subit un abroutissement. C’est une évolution de deux tiers depuis 1993, date du début des recensements. Plus l’altitude augmente, plus la régénération naturelle est clairsemée, plus l’évolution de l’abroutissement augmente. Sévère et fréquent, il défavorise grandement le sapin face à l’épicéa.

Même si le hêtre s’en sort bien avec un taux de 3 % d’abroutissement, le frêne et l’érable sont plus touchés avec  des taux respectivement de 14 et 19 %. Le chêne est l’essence la plus impactée, avec un jeune arbre sur trois abroutis, voire plus encore dans certaines régions.

S’il y a moins de régénération naturelle, la rareté des jeunes arbres entraîne une intensité d’abroutissement plus élevé de la part de la faune, en quête de nourriture. Le chêne et le sapin, qui pourraient remplacer le hêtre et l’épicéa là où ils sont vulnérables face aux changements climatiques, ne parviendront à s’implanter que si leur croissance est significative. La situation est donc préoccupante.

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