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La réaction des peupliers face à l’abroutissement

© caocao191/fotolia
Des chercheurs américains ont étudié l’impact à long terme de l’abroutissement sur le peuplier tremble. Ils ont évalué les différentes stratégies de résistance ou de tolérance en passant à la loupe les feuilles (morphologie, photosynthèse, chimie) et en mesurant la croissance des tiges 1, 2, 3 et 26 ans après régénération d’une part sous clôture et d’autre part sans.
Après 3 ans, les peupliers non protégés ont des feuilles 50 % plus petites et ont une concentration en tanins 33 % plus élevée. Même après 26 ans, les tiges abrouties ont une croissance en circonférence plus faible et restent en-dessous du seuil critique de 2 m, considéré comme nécessaire pour échapper à l’abroutissement. A l’opposé, les tiges qui ont grandi dans la clôture atteignent déjà 6 m de hauteur.
Bien que les adaptations anatomiques et chimiques des feuilles soient conséquentes, elles n’interfèrent pas avec la photosynthèse. L’abroutissement incite donc les tiges à investir dans les défenses chimiques et anatomiques à la fois par l’augmentation de leur concentration en tanins et par la réduction de leurs feuilles.
Rhodes A. C., Anderson V., St Clair S. B. (2017). Ungulate herbivory alters leaf functional traits and recruitment of regenerating aspen. Tree Physiology n°37. p. 402-413. doi: 10.1093/treephys/tpx015

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