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La continuité de l’habitat : condition essentielle pour préserver les espèces rares

La question de base de cette étude est de démêler les effets de la quantité, de la qualité et de la continuité de l’habitat sur la diversité des espèces. En l’occurrence, les chercheurs se sont intéressés aux champignons lignivores (de la liste rouge mais pas uniquement) dans les forêts anciennes d’épicéas de montagne en Europe centrale.

L’observation des carpophores a été combinée, d’une part, avec la mesure des caractéristiques structurelles de la forêt telles que le volume de bois mort (pour caractériser la quantité d’habitat), les dimensions et les stades de décomposition (caractérisant la qualité de l’habitat) et, d’autre part, avec des mesures dendrochronologiques destinées à estimer l’âge moyen des cinq arbres les plus anciens et le nombre d’arbres de plus de 250 ans (c’est-à-dire ceux qui ont survécu à une probable activité d’exploitation forestière ces 250 dernières années) pour caractériser la continuité de l’habitat.

Si la richesse totale en espèces de champignons vivant dans le bois est bien corrélée à la quantité d’habitat (volume de chicots sur les troncs et de bois mort au sol), la richesse en espèces rares (liste rouge) est quant à elle mieux expliquée par la continuité de l’habitat (indiquée par le nombre d’arbres âgés de plus de 250 ans).

Cette étude apporte de nouvelles preuves que la continuité ininterrompue de l’habitat est cruciale pour la survie des espèces. Des pratiques forestières favorisant cette continuité sont importantes même dans les forêts de production. De telles décisions sont susceptibles d’avoir des effets positifs qui peuvent persister pendant des siècles.

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