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Journée mondiale des sols : le travail énigmatique des lombrics

Lors de la Journée mondiale des sols, en décembre dernier, le rendosol a été désigné comme sol de l’année 2025 par la Société Suisse de pédologie. Ce type de sol est caractéristique des forêts et des prairies des régions calcaires du Jura et sa couche supérieure est habituellement riche en humus grâce à la présence d’innombrables lombrics.

En effet, les vers de terre digèrent une partie de la matière organique, libérant ainsi davantage de nutriments dans le sol. En outre, d’après les recherches de Philipp de Jong, doctorant à l’Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage, les lombrics « élimineraient » le carbone présent dans le sol et ce, de différentes manières en fonction des espèces.

La cohabitation naturelle de deux espèces, le lombric commun et le lombric bleu, serait l’idéal afin de stocker une quantité importante de carbone. Néanmoins, l’impact global des lombrics sur le sol forestier est encore méconnu à ce jour. C’est pourquoi le projet de recherche Forest Floor tente de mettre en lumière ces travailleurs de l’ombre.

D’autant plus que les vers de terre sont particulièrement vulnérables face aux éventuelles sécheresses provoquées par le réchauffement climatique. En considérant que notre sol bénéficie d’une capacité de stockage de carbone plus importante que les organismes vivants en surface, ces recherches sont primordiales pour l’avenir de notre planète.

Et, contrairement à ce que l’on pourrait penser, les organismes du sol ne réagissent pas de la même manière que les plantes face aux changements. Par conséquent, on ne peut donc pas déduire des processus souterrains en se basant uniquement sur des observations en surface. La compréhension de l’ensemble des systèmes est donc essentielle pour faire face au changement climatique.

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