Les avantages du mélange d’essences tout comme du maintien de l’ambiance forestière pour tamponner les effets des changements climatiques sont aujourd’hui largement reconnus. Si la régénération reste l’élément clé de la cicatrisation et de l’adaptation des peuplements, les plantations d’enrichissement peuvent apporter un complément intéressant lorsque les essences présentes ne correspondent plus aux objectifs ou ne sont pas assez diversifiées. On entend par plantation d’enrichissement une plantation réalisée à faible densité en vue d’améliorer la valeur ou la diversité d’un peuplement forestier. La plantation se réalise par placeaux de quelques dizaines de mètres carrés. Elle ne dépasse jamais 2500 m². Au-delà, le couvert est considéré comme interrompu. Réalisées en SMCC, les plantations d’enrichissement tirent parti de l’ambiance forestière maintenue au cours du temps et sont moins soumises aux aléas climatiques.
La nouvelle brochure du CNPF développe cette technique sur base d’expériences de terrain, s’intéressant aux différentes étapes de la conception à la mise en œuvre, au suivi et à la gestion future du peuplement. La première question à se poser est la pertinence des plantations d’enrichissement. Séduisantes par l’apparente sensation de contrôle, elles ne sont pas nécessairement toujours une réponse adaptée. Une fois la décision prise, reste à savoir quoi, où, quand et comment. La sélection des sites d’implantation revêt une importance claire notamment du point de vue des exigences stationnelles ou en lumière des essences envisagées. L’enrichissement peut aussi être échelonné dans le temps. Le suivi au cours des premières années étant essentiel pour éviter l’échec, il est important de pouvoir localiser et accéder facilement aux collectifs plantés. La protection contre les dégâts de la faune est également indispensable si la pression l’exige.