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En forêt mélangée, mieux vaut bien s’entourer

De nombreuses études ont déjà montré une réduction des dommages dus aux ravageurs et pathogènes dans les forêts mélangées par rapport aux monocultures. Mais cette meilleure résistance des forêts mélangées perdure-t-elle en cas de sécheresse ?

Une nouvelle étude menée dans le Sud-Ouest de la France s’est intéressée aux effets de la diversité des arbres sur l’herbivorie foliaire des insectes, l’oïdium du chêne et leur interaction sous plusieurs régimes hydriques. L’expérience a été menée à grande échelle en utilisant un traitement d’irrigation qui atténue les conditions de sécheresse. La principale essence étudiée est le chêne pédonculé, en mélange avec d’autres espèces de chênes (tauzin et vert) et du bouleau verruqueux.

L’augmentation du nombre d’espèces d’arbres dans le peuplement réduit l’abondance des mineuses, les dégâts causés par les insectes herbivores et l’infection par l’oïdium du chêne, ce qui correspond à un effet protecteur de la dilution des ressources. Cependant, les effets de la richesse d’essences sur les mineuses sont plus forts dans les blocs irrigués que dans les blocs non irrigués, ce qui indique que les conditions environnementales peuvent moduler les effets de la diversité. Indépendamment de l’effet du nombre d’espèces d’arbres différents, la présence du bouleau correspond à une augmentation des dégâts causés par les herbivores et l’oïdium, mais diminue ceux causés par les mineuses. Ce résultat contrasté suggère des effets supplémentaires de l’identité des arbres voisins potentiellement liés à la modulation du microclimat mais encore mal connus.

L’étude illustre donc l’importance de prendre en compte à la fois le nombre d’essences différentes et la composition en espèces pour concevoir des forêts plus résistantes aux dégâts causés par les ravageurs et les pathogènes.

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