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Doit-on vraiment oublier le hêtre ?

Le hêtre (Fagus sylvatica) a connu son heure de gloire fin des années 1990, où son prix avoisinait alors celui du chêne, autour de 100 €/m³ en moyenne. Il a ensuite connu une dégringolade ces vingt dernières années pour peiner à atteindre les 40 €/m³ sur pied et 55 €/m³ façonné. En France, durant cette période, le volume de bois récolté a lui-même été divisé par un facteur de deux et demi affectant la production de sciage, les exportations de grumes et de planches.

Récemment, ce sont l’épidémie de covid-19 et le dépérissement des hêtraies qui accablent encore un peu plus cette essence pourtant pourvue de belles qualités. Le hêtre présente en effet une bonne résistance mécanique, un meilleur module d’élasticité et une densité inférieure à celle du chêne ce qui en fait une alternative avantageuse pour le dimensionnement et le poids des pièces. Encore fallait-il l’intégrer dans les normes de classement visuel pour le marquage CE et définir son aptitude au collage structurel ! C’est maintenant chose faite grâce à l’Institut FCBA (Forêt Cellulose Bois-construction Ameublement) avec un objectif de promotion de l’essence dans la construction. Plusieurs entreprises européennes exploitent ces nouveaux débouchés (l’allemand Pollmeier, le français Lefebvre) mais aussi des initiatives plus locales comme en Suisse où des propriétaires forestiers se sont associés avec d’autres partenaires pour créer la société Fagus Suisse qui utilise prioritairement le hêtre de ces propriétaires afin de produire des éléments de structure en bois lamellé-collé et tasseau-collé.

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