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Crise au sein de la filière du chêne en France

Le chêne et sa première transformation. Chiffres sur le chêne et sa première transformation en France métropolitaine de 2002 à 2016 (données : Agreste).
Récolte : chêne en milliers de mètres cubes de bois ronds sur écorce (chênes à sciages, tranchage, merrain). Les quantités de merrains sont en cours d’expertise pour les années 2013 et 2014.
Bois transformé: production de sciages de chêne, bois sous rails et merrains en milliers de mètres cubes.
La filière française du chêne est en branle. Les scieurs n’arrivent plus à s’approvisionner, une trop grande partie du bois part à l’export. À quand la protection de la filière bois française ? C’est la crise !
Concrètement, non seulement « la récolte annuelle de chêne a plongé de quelque 400 000 m³ entre 2007 et 2017 » en forêt française, mais l’export a lui parallèlement bondi de 50 000 m³ en 2007 à 490 000 m³ aujourd’hui, soit une augmentation de 800 %. Quand on regarde dans le détail, « l’export de grumes de chêne représente 21 % de ce qui est récolté. »
La fédération nationale du bois (France) demande ainsi des mesures protectionnistes : quotas d’exportation, registre des exportateurs, etc. ; une redéfinition du statut des organisations de producteurs, et que la priorité soit donnée aux forêts de production.
Le label UE est également relancé comme solution à cette crise. Jusqu’ici impulsé par le public, la FNB espère voir les propriétaires privés s’y engager également. Malheureusement, ce label fait face à de nombreuses critiques : les fraudes à l’exportation grèvent cet outil et dans aucun des cas la valeur ajoutée ne vient en France. Les propriétaires privés semblent donc frileux quant à son adoption : il est nécessaire, au préalable, que le contrôle soit renforcé.
Les mesures protectionnistes effraient certains producteurs qui y voient une volonté de limiter la hausse des prix voire d’en impliquer une dépréciation. Pourtant, la mise en place du label UE, qui devait avoir cet effet, n’a pas empêché que le cours du chêne augmente de 70 % ces dix dernières années.
Certains considèrent que la vraie solution consisterait à établir une discussion entre les acteurs de la filière bois entre producteurs et transformateurs, et les encourager « à contractualiser, pour sécuriser les approvisionnements en chêne, et accroître la compétitivité des unités de première transformation. »
Carroy C. (2018). Forêt-bois : des crispations en chêne. Forestopic 7/2/18. forestopic.com

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