Restaurer la nature n’est pas seulement une nécessité écologique, mais aussi un investissement particulièrement rentable, rappelle le WWF-Belgique.
Une étude réalisée par l’Institut flamand de recherche technologique (VITO) montre que chaque euro investi dans la restauration de certains écosystèmes belges rapporte entre 8 et 51 euros en bénéfices pour la société. Cette analyse, menée sur trois projets concrets en Flandre et en Wallonie, intervient alors que la Belgique doit présenter son plan national de restauration à la Commission européenne.
Un écosystème en bon état offre de nombreux services indispensables : il retient et infiltre l’eau, limitant ainsi les sécheresses et les inondations. Il absorbe du CO₂ et purifie l’air et l’eau, tout en offrant des espaces favorables à la détente, à l’exercice et à la santé.
L’étude a chiffré ces avantages à travers différents paramètres tels que la qualité de l’air et de l’eau, la rétention hydrique, le stockage de carbone, les effets positifs sur la santé, la création d’emplois et même l’augmentation de la valeur immobilière.
Les résultats sont frappants : au Demerbroeken (Scherpenheuvel-Zichem), un euro investi rapporte 8 euros. Au Plateau des Tailles (Manhay/La Roche-en-Ardenne), ce rendement grimpe à 25 euros. Enfin, dans le Kastanjebos (Herent), chaque euro investi peut générer jusqu’à 51 euros de bénéfices pour la collectivité.
Au-delà des chiffres, l’étude souligne que restaurer la nature constitue une stratégie efficace pour économiser des dépenses publiques tout en stimulant l’économie locale et en renforçant la résilience face au changement climatique.