Aujourd’hui, l’économie de marché oblige à exploiter des volumes toujours plus grands à une allure toujours plus rapide. Mais conjointement à cela, c’est la dégradation des sols qui attire l’attention. La circulation de machines de 10 à 40 tonnes peut engendrer d’importants dégâts au sol, aux arbres et à l’alimentation de ceux-ci durant, selon la gravité de la situation, des décennies. Avec le téléphérage, le sol ne subit que le traînage et le tassement est très faible. Pour que ce système soit rentable, selon les études menées en France dans Nord-Pas-de-Calais, il faut prélever au minimum 0, 5 m³ de bois par mètre de câble porteur (pour un câble de 400 mètres, il faut exploiter au moins 200 m³). La coupe en démonstration était donc rentable vu que la coupe de 800 m³ de chêne a nécessité trois lignes de débardage de 400 mètres. Sur le chantier, le débardage journalier est de 100 m³. Le coût d’utilisation du câble téléphérique est plus élevé qu’avec une débardeuse. Cependant certains frais sont évités : ceux induits par la création et l’entretien des chemins, par les dispositifs de franchissement de cours d’eau, par le temps perdu suite à la remise en état des chemins… Sans parler du fait qu’il n’y aura plus, dû à l’absence de tassement et de détérioration des sols, de pertes de croissance des arbres restants après l’exploitation. De plus l’entreprise peut travailler toute l’année car elle n’est plus dépendante des conditions climatiques.