Les résineux représentent une grande part des surfaces forestières productives en Wallonie. Plus particulièrement, l’épicéa est encore à l’heure actuelle la première essence de production en volume alors que les peuplements de mélèzes et de douglas sont de plus en plus présents. Il est dès lors apparu nécessaire de revoir les courbes de productivité de ces essences afin de pouvoir estimer leur production rapidement et à moindre coût. Ces nouvelles courbes montrent que les mélèzes ont une croissance en hauteur dominante très précoce, mais elle ne se maintient pas au-delà de 20 ans. Les douglas et épicéas ont une croissance plus soutenue et comblent leur retard par rapport aux mélèzes respectivement vers 25 et 55 ans. Il semble également que la productivité des peuplements de mélèze soit relativement similaire. Ce constat vient probablement de l’attention portée à l’adéquation essence-station et à la bonne reprise des plantations. Pour le douglas et l’épicéa, les indices de productivité sont plus dispersés. Probablement en raison de la variabilité génétique pour le douglas et de la large gamme de stations dans lesquelles l’épicéa a été planté. De nouvelles classes de productivité ont été définies. L’indice de productivité moyen se trouve dans la deuxième classe qui est centrée à 27 mètres à 50 ans pour l’épicéa et les mélèzes et à 36 mètres pour le douglas, toujours à 50 ans. Pour les gestionnaires souhaitant connaître la classe de productivité de leurs peuplements, un outil a été mis en ligne sur le site de l’unité de Gestion des Forêts et des Milieux Naturels de Gembloux Agro-Bio Tech afin de l’estimer et de pouvoir se situer par rapport au niveau de production attendu. [S.P.]