Search
Generic filters
Formation
Revue Forêt.Nature
Forêt.Mail
Bibliotheque

Sommaire

Numéro 117

Forêt.Nature, la revue technique consacrée à la gestion résiliente des espaces forestiers et naturels

4 numéros par an, ± 80 pages au format A4, couleur.

Des contenus adaptés aux préoccupations larges des gestionnaires forestiers et des espaces naturels

Sommaire

Numéro 117

Emmanuelle Brunin, Delphine Arnal

Brunin E., Arnal D. (2012). Quelle plus-value pour des bois vendus façonnés ? Exercice de comparaison entre les prix des bois sur pied et bord de route. Forêt Wallonne 117 : 51-60.

Divers acheteurs de bois se sont prêtés à un exercice réel d’estimation d’une coupe de bois sur pied, et ensuite, avec le même lot de bois, à une estimation à bord de route des grumes ayant été exploitées. La relation entre ces deux estimations est souvent présentée sous la forme de l’équation suivante : prix des bois bord de route = prix du bois sur pied + exploitation + marge. Trois estimations de lots de bois feuillus sont présentées dans l’article, avec pour chaque cas, les différentes offres de prix d’achat des bois sur pied, l’estimation retenue pour cet achat sur pied, les frais d’exploitation et les prix des bois évalués à bord de route. Pour l’évaluation sur pied, il s’agit dans tous les cas d’une évaluation d’un échantillon du lot alors que l’évaluation sur pied analyse l’ensemble des grumes du lot. La marge espérée par l’acheteur du lot lorsqu’il revend les grumes est généralement de 20 %. Voici les conclusions pour les trois exercices : pour le premier lot, l’acheteur a remis un gros prix afin de s’assurer des grumes pour conserver un gros client important pour lui, quitte à ne pas réaliser de vraie marge ; pour le second lot, la marge est inférieure à l’objectif de 20 %, mais comme il s’agit d’un très gros lot facile d’exploitation, l’acheteur considère qu’il a réalisé une bonne opération ; enfin, le dernier lot comportait quelques très beaux chênes qui n’avaient été vus par personne lors de l’estimation de la coupe sur pied. L’acheteur a donc eu la bonne surprise et sa marge (25 %) est a été plus importante qu’espérée. Cet article, à prendre comme exercice grandeur nature, permet de comparer des données sans avoir pour autant pris le risque de réaliser une réelle vente à bord de route. Il permet de mieux comprendre la manière d’estimer des lots de bois, avec des acheteurs de bois « généralistes »

Emmanuelle Brunin, Delphine Arnal

Brunin E., Arnal D. (2012). La commercialisation des bois de haute qualité : expériences, freins et solutions. Forêt Wallonne 117 : 38-50.

En Wallonie, la vente de bois sur pied prévaut sur tous les autres modes de vente de bois. À l’heure où les sylvicultures d’arbre amènent à la production de bois de très haute qualité individuelle, l’article interroge sur la nécessité de modifier les types de vente pour ces produits exceptionnels.

Sylvie La Spina, Jean-Claude Grégoire, Charles De Cannière

La Spina S., Grégoire J.-C., De Cannière C.[2012]. Épidémies de scolytes sur le hêtre: le rôle du climat étudié par voie expérimentale. Forêt Wallonne 117: 3-12 (10p., 6fig. 1tab., 12réf.).

Suite au phénomène appelé communément la « maladie du hêtre » qui a commencé au début des années 2000, une vaste étude sur le hêtre et le climat a vu le jour en Wallonie. Cette étude vise à évaluer expérimentalement l’impact des froids extrêmes et de la sècheresse sur l’état sanitaire du hêtre. Le déclin des hêtraies ardennaises a été associé à des épidémies de scolytes secondaires sur des arbres vivants. Les insectes qui colonisent les arbres sont qualifiés de secondaires, c’est-à-dire théoriquement incapables d’attaquer avec succès des arbres sains. Le déclin qui a commencé au début des années 2000 peut être décomposé en trois phases distinctes caractérisées par des galeries d’insectes commençant ou non sur des nécroses présentes sur le bois. Dans tous les cas (phases 1, 2 et 3), les galeries s’étendent dans le bois apparemment sain sous-jacent, ce qui soulève des questions quant au caractère strictement secondaires des insectes. Différents types de stress climatiques (gel, sécheresse, excès d’eau) ont été étudiés de manière expérimentale dans le cadre de la recherche. Leur impact sur la sensibilité des arbres aux attaques de scolytes secondaires a été mesuré. Grâce aux résultats présentés dans l’article, une explication de l’origine des phénomènes de déclin soudain du hêtre est proposée. La phase 1 est certainement liée à une vague de froid, la phase 2 est possiblement liée à un excès de précipitation et l’origine de la phase 3 n’est pas encore expliquée. En conclusion, les auteurs mettent le doigt sur la base du problème, à savoir la sensibilité des arbres aux extrêmes climatiques. Il convient donc de prendre en compte les nombreux facteurs pouvant prédisposer les arbres aux contraintes climatiques (âge trop avancé, inadéquations stationnelles…). [C.S.]

Alain Licoppe, Céline Malengreaux

Licoppe A., Malengreaux C.[2012]. Vers une généralisation de l’indice nocturne pour le suivi du cerf. Aspects pratiques, premiers résultats et implications pour l’élaboration des plans de tir. Forêt Wallonne 117: 27-37 (11p., 2fig., 2réf.).

L’indice kilométrique équivaut au nombre d’animaux observés par kilomètre parcouru sur un parcours prédéfini. Il montre la tendance de l’évolution démographique et fournit des données indispensables à la création d’un plan de tir. En effet, pour réaliser un plan de tir annuel, il faut pouvoir déterminer la densité actuelle et la densité-cible. Pour cela un tableau de chasse, un indice d’évolution démographique (indice kilométrique par exemple) ainsi qu’une donnée concernant la pression du cerf sur la végétation sont nécessaires. L’indice kilométrique doit être calculé selon un protocole défini afin d’être le plus précis possible. Le comptage aux phares doit se dérouler chaque année à la même période, à la nuit noire et le long d’un parcours fixe de 20 à 30 km pour un secteur de 1500 à 2000 ha en privilégiant les chemins longeant les prairies ou les gagnages permanents. L’équipe optimale est composée de quatre personnes, forestiers et chasseurs, par véhicule. De plus, il est indispensable de répéter durant l’année, au minimum trois fois, les mesures de cet indice afin d’utiliser une moyenne de celui-ci et ainsi diminuer les effets néfastes de la variabilité de la détectabilité des animaux. L’intérêt de cet indice est d’obtenir des informations sur l’évolution des populations animales afin d’élaborer un plan de tir dans le but de maintenir une densité de population à l’équilibre dans le temps. [L.D.]

Vincent Colson, Matthieu Braun, Laure Doidi, Willy Van de Velde, Olivier Schoonbroodt, Stéphane Vanwijnsberghe

Colson V., Braun M., Doidi L., Van de Velde W., Schoonbroodt O., Vanwijnsberghe S.[2012]. L’estimation de la fréquentation et l’analyse des flux de visiteurs en forêt de Soignes. Résultats d’une étude exploratoire. Forêt Wallonne 117: 13-26 (14p., 13fig., 7réf.).

L’article relate une expérience de mise en place « d’Éco-compteur » sur un territoire de la forêt de Soignes à Bruxelles. Le but est de mieux estimer la fréquentation des visiteurs dans cette forêt périurbaine. Les Éco-compteurs relèvent pour chaque heure le nombre de passages entrants et sortants. Le type de résultats obtenus est par exemple la fréquentation journalière de la forêt (pic de fréquentation entre 16 et 20 heures) ou hebdomadaire (25 % de la fréquentation totale se déroule le dimanche). Un autre volet de l’étude a consisté à placer des balises GPS sur des visiteurs volontaires, permettant ainsi de tracer leur parcours dans la forêt. Une enquête a également permis de dresser le profil des volontaires. Ce type d’information se révèle primordial pour le gestionnaire qui peut ainsi mieux cibler ses actions en fonction de l’importance de la fréquentation. [C.H.]